Une vague de protestation silencieuse mais percutante secoue les réseaux sociaux camerounais. En réponse à l’état de salubrité inquiétant dans certaines grandes villes comme Yaoundé et Douala, une campagne citoyenne a vu le jour. Objectif : pousser les autorités à réagir face à l’accumulation des ordures qui défigurent les rues et nuisent à la santé publique.
Yaoundé sous pression : des citoyens prennent la parole par l’image
Depuis quelques jours, des images montrant des amas d’ordures jonchant les rues de Yaoundé circulent massivement sur les réseaux sociaux. Ce qui frappe dans ces clichés, c’est la présence de manifestants silencieux, pancartes en main, posant devant ces montagnes de déchets. On peut lire sur certaines pancartes : « Yaoundé n’est pas une poubelle ». Ces visuels font office de cris de détresse dans une capitale où la gestion des déchets semble en panne.
Loin d’être un simple mouvement virtuel, cette initiative a pris de l’ampleur grâce à l’implication de nombreuses célébrités. Acteurs, musiciens, influenceurs ou figures médiatiques se sont photographiés dans des lieux insalubres, partageant ces clichés sur leurs réseaux sociaux. Leur message est clair : l’état de saleté de certaines zones de la ville est devenu insupportable, et il est temps que les autorités locales agissent.
Un appel à la responsabilité des pouvoirs publics
Au-delà de l’indignation populaire, c’est la responsabilité des autorités qui est directement interpellée. Les manifestants dénoncent un manque d’entretien systémique, une mauvaise organisation des services de voirie et une absence de volonté politique face à un problème pourtant visible. La situation actuelle constitue également un risque sanitaire, surtout en période de forte chaleur ou de pluie, où les déchets attirent moustiques, rats et maladies.
L’espoir des citoyens est simple : faire pression pour qu’un plan d’urgence soit mis en place afin d’assainir durablement les quartiers les plus touchés. Certains demandent même une implication directe du ministère de l’Environnement ou de l’Habitat, pour que des solutions concrètes soient adoptées et maintenues dans le temps. Notons que la ville de Daoula au Cameroun subit aussi la même chose.
