Des affrontements violents ont éclaté ce week-end entre des combattants de Boko Haram et un groupe djihadiste affilié à l’État islamique dans la région du lac Tchad, faisant plus de 60 morts, selon des miliciens anti-djihadistes. Les combats ont eu lieu sur l’îlot de Kaduna Ruwa, impliquant des attaques de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) contre une flotte de bateaux de Boko Haram.
Embuscade sur le lac Tchad
Les affrontements ont débuté vendredi et se sont poursuivis jusqu’au samedi matin, impliquant une embuscade tendue par l’ISWAP à Boko Haram. Neuf bateaux de ce dernier ont été coulés, entraînant la mort de tous les combattants à bord. Des sources indiquent qu’environ 60 personnes, y compris des otages enlevés deux semaines auparavant, ont perdu la vie au cours de ces violents combats.
Le lac Tchad, partagé entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad, est devenu le théâtre de conflits fréquents entre différentes factions djihadistes. Les rivalités entre Boko Haram et l’ISWAP ont accentué les tensions, entraînant des pertes humaines considérables.
Retour de flamme
Les affrontements actuels s’inscrivent dans un contexte plus large de rivalités entre Boko Haram et l’ISWAP pour le contrôle des îles du lac Tchad. En février et mars, ces deux factions se sont déjà affrontées, entraînant des pertes significatives de part et d’autre. Les tensions persistantes, et les derniers combats soulignent la complexité du paysage sécuritaire dans cette région.
Les djihadistes de Boko Haram, après avoir quitté leur campement dans la région de Diffa au Niger, ont semé la terreur en enlevant plusieurs dizaines de personnes sur l’île de Doron Baga. Leur acte a déclenché une réponse de l’ISWAP, qui a réussi à traquer ses rivaux et à libérer les otages.
Les récentes hostilités soulignent également la nécessité d’une coopération internationale renforcée pour lutter contre le terrorisme dans la région du lac Tchad. Les organisations régionales et les pays concernés doivent intensifier leurs efforts pour lutter contre ces groupes djihadistes et assurer la sécurité des populations locales.