Amadou Bagayoko, célèbre musicien malien et moitié du duo mondialement connu Amadou et Mariam, s’est éteint à Bamako le 4 avril 2025, à l’âge de 70 ans. Sa disparition a provoqué une immense vague d’émotion au Mali et bien au-delà. Bouleversée, son épouse et partenaire de scène, Mariam Doumbia, a pris la parole pour relater les derniers instants de son mari, un témoignage profondément humain et douloureux.
Une séparation déchirante entre Amadou Bagayoko et Mariam
À l’AFP, Mariam Doumbia a raconté avoir tenu la main de son mari dans les derniers instants, espérant encore une réaction. Elle lui parlait, il lui répondait faiblement. « Amadou, parle-moi », lui avait-elle dit. Et lui de répondre : « Mariam, tout ce que tu dis, j’entends ». Mais soudain, il a commencé à faire des grimaces et des bruits étranges. C’est alors qu’elle a appelé un médecin, prise d’un pressentiment glaçant, celui de la mort de son mari.
Transporté en urgence à la clinique Pasteur, Amadou Bagayoko est déclaré mort à son arrivée. Le médecin pose son stéthoscope sur sa poitrine, puis annonce la terrible nouvelle. « J’ai dit : Bon… il est parti comme ça », a confié Mariam en sanglots. Elle a ajouté : « Je suis restée seule et je vais désormais rester seule dans la vie ». Ses mots, bouleversants, ont glacé tous ceux qui les ont entendus.
Bamako endeuillée par la disparition d’un monument musical
Depuis l’annonce de sa mort, le domicile d’Amadou Bagayoko ne désemplit pas. Proches, fans et anonymes affluent pour rendre hommage à cette légende. Certains pleurent en silence, d’autres récitent des prières. Le chagrin est collectif, sincère, et perceptible dans chaque regard baissé. « La maison ne désemplit pas », confirme le porte-parole de la famille, Djibril Sacko.
L’émotion est d’autant plus forte que le couple Amadou et Mariam symbolisait depuis 1976 un modèle de complicité artistique et amoureuse. Ensemble, ils avaient conquis le monde grâce à leur afro-blues-rock, un mélange vibrant de culture bambara et de sonorités modernes. L’album « Un Dimanche à Bamako« , produit par Manu Chao, reste leur signature planétaire.
