Les nouvelles autorités du Niger, depuis le coup d’Etat du 26 juillet, ont annoncé ce mardi 12 septembre 2023, avoir « dénoncé » un accord militaire signé avec le Bénin en 2022. Dans un communiqué, le Colonel Amadou Abdramane, porte-parole de la junte au pouvoir, a livré des détails sur les raisons de cette décision.
Des liens ancestraux entre le Niger et le Bénin remis en question
Les relations entre le Niger et le Bénin ont toujours été solides, basées sur des liens ancestraux, des populations partagées et des intérêts communs. La coopération entre les deux pays, y compris sur le plan militaire, a eu un impact positif sur leur développement mutuel. Cependant, selon la junte au pouvoir, depuis le coup d’Etat du 26 juillet, la position du Bénin face à une intervention militaire au Niger remet en question ces liens. Selon le Colonel Amadou Abdramane, porte-parole des militaires au pouvoir, le Bénin aurait autorisé le stationnement de « militaires mercenaires » et de matériel de guerre en préparation d’une agression présumée, avec la France et certains pays de la CEDEAO, malgré l’accord de coopération militaire signé le 11 juillet 2022 entre les deux États.
Niamey dénonce l’accord militaire du 11 juillet 2022
La junte au Niger a décidé de « dénoncer » l’accord de coopération militaire avec le Bénin, conformément à son article 23 et au préavis de 6 mois. Une correspondance diplomatique sera envoyée au Bénin pour notifier cette décision qui aura sans doute des répercussions sur la fraternité historique entre ces deux nations voisines. Aussi, la « dénonciation » de l’accord militaire entre le Bénin et le Niger pourrait impacter négativement la lutte contre le terrorisme dans la région.
Cette brouille entre le Niger et le Bénin n’est pas un cas isolé. Sur le plan commercial, les relations entre les deux pays ont pris un coup. L’avenir du partenariat entre le Bénin et le Niger demeure incertain.
La situation entre le Niger et le Bénin met en lumière les complexités des relations diplomatiques en Afrique de l’Ouest et souligne la nécessité d’un dialogue ouvert et constructif pour préserver la paix et la stabilité dans la région.