La communauté nigérienne résidant au Bénin a récemment lancé un appel poignant au président béninois, Patrice Talon. Cette démarche intervient dans un contexte de tensions politiques et économiques exacerbées par les sanctions de la CEDEAO contre le Niger. L’objectif de cet article est de mettre en lumière les différentes facettes de cet appel et d’examiner les implications pour les relations entre le Bénin et le Niger.
L’appel à l’ouverture des frontières : une question de survie
Le 24 août 2023, la communauté nigérienne au Bénin s’est rassemblée à leur ambassade à Cotonou pour discuter de la situation actuelle dans leur pays d’origine. El Hadj Bouraima Hamadou, secrétaire exécutif du Haut conseil des Nigériens au Bénin, a exprimé le soutien du conseil à la junte au pouvoir depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. Ils ont également critiqué les sanctions imposées par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Niger.
L’appel principal était clair : « Nous appelons son excellence le président de la République du Bénin, Monsieur Patrice Talon, à sauver les nombreuses vies en souffrance en autorisant l’ouverture des frontières béninoises afin de permettre la reprise des flux des biens et des personnes avec le Niger » a déclaré El Hadj Bouraima Hamadou, secrétaire exécutif du Haut conseil des Nigériens au Bénin. Cette demande est d’autant plus pressante que le Niger est actuellement sous embargo de la CEDEAO, ce qui a entraîné la fermeture des frontières terrestres et de l’espace aérien avec plusieurs pays de la sous-région.
Les implications politiques et humanitaires de l’appel
L’appel de la communauté nigérienne au Bénin à Patrice Talon ne se limite pas à une simple demande d’ouverture des frontières. Il s’agit également d’un appel à la solidarité et à la résistance contre ce qu’ils considèrent comme une « tentative de déstabilisation » de leur pays par des « puissances colonialistes et impérialistes » en complicité avec certains pays de la CEDEAO.
Ce message a des implications à la fois politiques et humanitaires. Politiquement, il met en lumière les divisions au sein de la CEDEAO et soulève des questions sur le rôle du Bénin dans la région. Humanitairement, il attire l’attention sur les souffrances des personnes affectées par les sanctions et l’embargo, notamment en termes d’accès aux biens et services essentiels.
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