Sanctions de la CEDEAO contre Niger : l’erreur que commet le président Patrice Talon selon Robin Accrombessi

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Sanctions de la CEDEAO contre Niger : l’erreur que commet le président Patrice Talon selon Robin Accrombessi

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a prononcé une série de sanctions visant à restaurer le président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions et rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Parmi ces sanctions, la fermeture des frontières entre le Niger et les pays voisins, y compris le Bénin, a entraîné des conséquences économiques pour les populations de la région. Cet article se penche sur l’impact des sanctions au Bénin, où la population fait face à une inflation en raison de la suspension des échanges commerciaux avec le Niger.

Fermeture des frontières et inflation au Bénin

Suite aux décisions prises lors du double sommet UEMOA-CEDEAO à Abuja (Nigéria), le Bénin a fermé sa principale frontière avec le Niger le 30 juillet dernier. Cette décision a été prise en réponse au coup d’État du 26 juillet au Niger et fait partie des mesures pour restaurer l’ordre constitutionnel et rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Cependant, cette fermeture des frontières a eu un impact direct sur les populations du Bénin.

Les autorités béninoises ont exprimé leur solidarité avec la CEDEAO en prenant des mesures de soutien, y compris la fermeture des échanges commerciaux avec le Niger. Cela a entraîné une suspension des activités commerciales entre le Niger et le Bénin. De nombreux camions transportant des produits de première nécessité tels que les oignons, les tomates, le piment, le poivre et l’ail, destinés aux marchés béninois, sont bloqués à la frontière entre les deux pays. Cette raréfaction des produits a conduit à une augmentation des prix sur les marchés locaux, impactant directement le panier de la ménagère. « Tous les béninois sont apeurés, tout le monde est anxieux… Nous n’avions déjà pas la paix, puisque nous sommes attaqués par les djihadistes (ndlr) et donc à celan, se rajoute la crise économique et financière très dures qui frappent le Bénin. Le panier de la ménagère est très érodé », s’est exprimé Robin Accrombessi, président de l’association « La voix des consommateurs » sur France 24 ce lundi 7 août 2023.

Appel à une solution pacifique

Alors que les autorités béninoises se sont dites prêtes à envoyer un contingent militaire pour soutenir l’intervention visant à rétablir le président Bazoum, les conséquences économiques des sanctions préoccupent les populations. Robin Accrombessi a exprimé ses craintes quant à l’impact de ces sanctions sur le quotidien des Béninois. Outre les attaques terroristes auxquelles le Bénin fait déjà face, la crise économique due à la fermeture des frontières avec le Niger accentue les difficultés financières des ménages.

Au lieu d’une intervention militaire, Robin Accrombessi appelle les Chefs d’État de la CEDEAO à trouver une solution pacifique à la crise sociopolitique au Niger. Il souligne l’importance des échanges commerciaux entre les pays voisins et invite les dirigeants à faire preuve d’intelligence et de diplomatie pour résoudre la crise sans nuire aux populations de la sous-région.

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