En RDC, le gouvernement étudie de nouvelles mesures pour tenter de désengorger la capitale Kinshasa. Lors du Conseil des ministres, le Vice-Premier ministre chargé des Infrastructures, Jean-Pierre Bemba, a proposé la suppression des stations-service sur les ronds-points ainsi que l’interdiction des tricycles et motos sur les grands axes de la ville.
Des stations-service dans le viseur du gouvernement
Kinshasa est régulièrement confrontée à des embouteillages massifs, paralysant la circulation sur ses principaux axes. Selon Jean-Pierre Bemba, l’une des causes de cette congestion résiderait dans l’implantation des stations-service sur les ronds-points stratégiques de la capitale. Ces points de ravitaillement, pris d’assaut par les automobilistes, ralentiraient fortement la fluidité du trafic.
Pour y remédier, le Vice-Premier ministre a proposé leur suppression progressive. Cette décision, si elle venait à être adoptée, viserait à libérer les carrefours et à permettre une meilleure circulation des véhicules. Toutefois, des interrogations demeurent sur les solutions alternatives à prévoir pour garantir un accès suffisant aux carburants dans une ville où la mobilité dépend largement de la route.
Vers une interdiction des tricycles et motos sur les grands axes
Autre mesure annoncée : l’interdiction des tricycles et des motos-taxis sur la nationale 1 et d’autres grandes artères de Kinshasa. Très populaires et accessibles, ces moyens de transport sont pourtant régulièrement accusés de contribuer au désordre routier et aux accidents. Leur retrait des grands axes constituerait une tentative de régulation du trafic et de sécurisation des voies principales.
Cependant, cette éventuelle interdiction soulève déjà des inquiétudes. Pour une partie de la population, les tricycles et motos représentent un mode de déplacement incontournable dans une ville où les transports publics sont insuffisants. Restreindre leur circulation pourrait donc affecter les habitudes de mobilité des Kinois et compliquer le quotidien des usagers les plus modestes.
Des mesures encore à l’étude
Pour l’heure, aucune date de mise en œuvre n’a été communiquée. Le gouvernement insiste sur le caractère exploratoire de ces propositions, qui s’inscrivent dans un ensemble plus large de réformes visant à améliorer la circulation. Déjà, des initiatives comme l’interdiction du stationnement sur certains axes et la limitation de vitesse ont été introduites pour désengorger la capitale.
Reste à savoir comment ces nouvelles mesures seront accueillies par la population et comment elles seront appliquées dans une ville en pleine expansion démographique et économique. Kinshasa, mégalopole de plus de 15 millions d’habitants, devra relever le défi d’un équilibre entre fluidité de la circulation et accessibilité des transports pour tous.
