Au lendemain de son inculpation après son arrestation en juillet dernier, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a entamé une grève de faim. Il a aussi invité tous les prisonniers politiques à faire de même. Quelques jours plus tard, son état de santé s’est aggravé conduisant à son admission au service de réanimation. Mais dès sa reprise de conscience, il a refusé tous soins et continue sa grève. Dans une lettre ouverte, des soignants ont alerté sur le danger qu’encourent les grévistes.
La durée moyenne de résistance à une grève de la faim
Selon Rfm, des soignants ont mis en garde contre les risques associés à la grève de la faim. Ils ont indiqué que la durée moyenne de résistance à une telle grève est de 45 à 65 jours. Passé ce délai, les risques pour la santé deviennent extrêmement graves, y compris des dommages irréversibles aux organes et même la mort.
Les soignants ont également souligné que même avant d’atteindre cette limite, les grévistes de la faim peuvent souffrir de divers problèmes de santé, tels que la faiblesse, la perte de poids, la déshydratation et des complications cardiovasculaires. Ils ont insisté sur le fait que toute personne envisageant une grève de la faim devrait être pleinement consciente de ces risques et consulter des professionnels de la santé pour un suivi médical régulier.
Au total 101 soignants ont signé cette lettre adressée aux grévistes de la faim. Ils exercent dans plusieurs structures de santé à travers le pays et à l’étranger. Parmi eux note Rfm, Dr Khady Fall Faye, médecins légiste, anesthésiste, réanimatrice, Dr Alpha Ibrahima Diallo pharmacien, Dr Cheikh Dieng chirurgien urologue, andrologue, Dr Daouda Djiba médecin pédiatre, entre autres.
Contexte et implications sociales
La grève de la faim est souvent utilisée comme un moyen de protestation pour attirer l’attention sur des questions d’injustice sociale, de droits de l’homme ou de réformes politiques. Dans certains cas, elle a réussi à mobiliser l’opinion publique et à entraîner des changements. Cependant, il est important de noter que cette forme de protestation est souvent entreprise sans une compréhension complète des risques pour la santé.