Le leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, a récemment été hospitalisé à l’hôpital Principal de Dakar en raison de sa grève de la faim. Son avocat, Me Ciré Clédor Ly, a révélé que Sonko a refusé tout soin médical et continue de s’abstenir de manger. Cette situation alarmante soulève des questions sur la santé de Sonko et les implications politiques et juridiques de son acte.
Les risques médicaux de la grève de la faim
Ousmane Sonko est dans un état de santé préoccupant. Me Ciré Clédor Ly, l’un des avocats de Sonko déclare « qu’il accuse déjà des séquelles et cela m’inquiète au plus haut point. C’est un précédent dangereux que d’aller à des extrêmes qui pourraient coûter la vie à un opposant politique ». Récemment, la santé de l’opposant détenu en prison pour plusieurs chefs d’accusation, s’est dégradé. Il a été adms en urgence au service de réanimation. Le refus de s’alimenter expose Sonko à des risques médicaux graves, notamment des comas hypoglycémiques. La situation est d’autant plus inquiétante que Sonko est un personnage public. Le dilemme médico-éthique se pose ici : jusqu’où peut-on aller dans l’exercice de ses droits politiques au détriment de sa propre santé ?Implications politiques et juridiques
La grève de la faim de Sonko n’est pas seulement un acte de protestation personnelle; elle a également des implications politiques et juridiques. Me Ly souligne que le sens et la portée de l’article 139 du code de procédure pénale sont dévoyés. « Il y a des alternatives à la détention et qui font obstacle à l ‘article 139 du code de procédure pénale dont le sens et la portée sont dévoyés, ce qui installe une insécurité juridique et un profond malaise judiciaire », explique-t-il. L’acte de Sonko met en lumière les tensions entre l’État de droit et les mouvements de protestation. « Il est toujours temps de sauver des vies et d’enclencher des mécanismes qui réconcilieraient les cœurs et les esprits, en restaurant l’Etat de Droit et en respectant les fondamentaux dans un Etat démocratique », a ajouté Me Ciré Clédor Ly.