La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), confrontée à une série de coups d’État militaires, prépare son prochain sommet à Abuja le 10 décembre. La décision a été annoncée après une rencontre entre le président ivoirien Alassane Ouattara et le président de la commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray.
Abuja prêt à accueillir malgré les tensions politiques
Malgré les troubles politiques qui secouent plusieurs pays membres de la CEDEAO, Abuja se prépare à accueillir le prochain sommet de l’organisation le 10 décembre. Cette décision intervient dans un contexte où la stabilité régionale est mise à l’épreuve par des coups d’État militaires récents, entraînant la suspension de certains membres de l’organisation. Les défis auxquels la CEDEAO est confrontée nécessitent une réponse collective pour restaurer la paix et l’ordre dans la région.
Tensions au Niger et menaces militaires
La situation au Niger, résultant du coup d’État militaire du 26 juillet, reste un point focal de préoccupation pour la CEDEAO. Le président élu Mohamed Bazoum demeure séquestré depuis cette date, malgré les menaces précédentes d’intervention militaire de la CEDEAO pour le rétablir dans ses fonctions. Les chefs d’État ont imposé des sanctions économiques et financières au Niger, dirigé par le général Abdourahamane Tiani. Bien que l’option militaire soit suspendue, les sanctions sont maintenues dans l’espoir qu’elles produiront des résultats positifs.
La CEDEAO, composée de quinze pays membres, est confrontée à des défis critiques avec quatre de ses membres dirigés par des militaires à la suite de coups d’État survenus depuis 2020. Le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée ont été suspendus de l’organisation, privés de représentation au prochain sommet d’Abuja.
Le commissaire aux affaires politiques de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que bien que l’option militaire soit suspendue, elle n’est pas abandonnée. Les négociations avec le régime militaire nigérien restent difficiles, avec une période de transition de trois ans, proposée par le général Tiani, que la CEDEAO refuse de reconnaître. Le dialogue est actuellement rompu, les dirigeants nigériens refusant de participer aux discussions.
En outre, une tentative de coup d’État a récemment eu lieu en Sierra Leone, ajoutant une couche de complexité aux défis auxquels la CEDEAO est confrontée. La Sierra Leone, également membre de la CEDEAO, a signalé une tentative de coup d’État avec 21 morts, accentuant les préoccupations quant à la stabilité politique dans la région.