La Guinée-Bissau est actuellement plongée dans une crise politique majeure après que le président Umaro Sissoco Embalo ait dénoncé une prétendue tentative de coup d’État. En réponse, le président a pris des mesures drastiques, allant jusqu’à la dissolution du Parlement. Une nouvelle annonce, celle du changement à la direction générale de la Télévision nationale et de la Radio, soulève des questions sur la véritable nature des événements en cours à Bissau.
Une « Tentative de Coup d’État » et la dissolution du Parlement
Le président Embalo a récemment déclaré qu’une tentative de coup d’État avait eu lieu, justifiant ainsi certaines actions radicales qu’il a prises, notamment la dissolution du Parlement. Cette décision, survenue après des affrontements entre deux unités de forces de sécurité, suscite des doutes parmi les observateurs politiques. Certains affirment qu’il s’agit d’un coup monté visant à éliminer l’opposition majoritaire au Parlement, ouvrant ainsi la voie à l’installation d’un Parlement plus favorable au président Embalo.
Les événements survenus récemment à Bissau ont semé le doute quant à la véritable nature des allégations de coup d’État. La dissolution du Parlement, un acte fort aux conséquences politiques majeures, soulève des interrogations sur la légitimité de cette mesure. Certains observateurs politiques estiment que cette crise pourrait être une stratégie du président Embalo pour renforcer son emprise sur le pouvoir en éliminant les obstacles politiques.
Changement à la Télévision nationale et à la Radio
Dans le sillage de ces événements, le président Embalo annonce des changements en cours à la direction générale de la Télévision nationale et de la Radio. Il assure que tout est sous contrôle à Bissau et que des gardes militaires ont été déployés pour sécuriser le processus de changement de direction. Cependant, ces déclarations n’ont pas dissipé les soupçons selon lesquels ces mouvements pourraient être liés à une manœuvre politique plutôt qu’à une réelle tentative de coup d’État.
La décision de changer la direction de la Télévision nationale et de la Radio, en pleine période de crise, soulève des questions sur les motivations réelles du président Embalo. Est-ce une mesure de sécurité légitime ou un moyen de contrôler l’information et de consolider son pouvoir ? Les opposants politiques et les défenseurs des droits de l’homme appellent à une transparence totale dans ces processus, mettant en garde contre toute tentative de manipulation de l’opinion publique par le biais des médias.