Centrafrique : l’ex-président François Bozizé condamné aux travaux forcés à perpétuité

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Centrafrique : l'ex-président François Bozizé condamné à perpétuité
The Central African Republic's President Francois Bozize looks on as he gives a press conference, on January 8, 2013 at the presidential palace in Bangui. Bozize refused on January 8 to discuss resigning at upcoming peace talks with rebels who have stormed across the country and seized several key towns. AFP PHOTO/ SIA KAMBOU

François Bozizé, ancien président de la République centrafricaine et chef de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), a été condamné ce jeudi 21 septembre à la réclusion à perpétuité par contumace par un tribunal de Bangui. Les charges retenues contre lui incluent « complot » et « rébellion’’.

François Bozizé et la Centrafrique

Le verdict rendu par le tribunal de Bangui a envoyé un signal fort, non seulement à François Bozizé mais aussi à ses partisans. L’ancien président, qui avait pris le pouvoir en 2003 à la suite d’un coup d’État, avait été renversé par des rebelles en 2013. Depuis lors, il a vécu en exil et a été accusé de fomenter des troubles dans le pays. La condamnation aux travaux forcés à perpétuité, a également été infligée à deux de ses fils et à vingt autres coaccusés, dont certains sont des chefs rebelles notoires. Les charges retenues contre eux comprennent également « atteinte à la sûreté intérieure de l’État » et « assassinats ». Cependant, le jugement ne précise ni les crimes spécifiques ni la période à laquelle ils se sont produits.

François Bozizé, âgé de 76 ans, avait trouvé refuge au Tchad jusqu’en mars 2023, date à laquelle il s’était exilé en Guinée-Bissau. Il a été identifié comme le coordinateur de la CPC, la principale coalition rebelle centrafricaine formée en décembre 2020. Cette coalition a déclenché une guerre civile dans le nord du pays, provoquant des souffrances considérables pour la population civile.

Les implications politiques et sécuritaires

La condamnation de François Bozizé intervient dans un contexte de lutte continue pour le contrôle du pouvoir en République centrafricaine. Le pays a été en proie à des violences et à des conflits armés récurrents, avec des conséquences dévastatrices pour la population civile. Les autorités centrafricaines espèrent que cette condamnation contribuera à stabiliser la situation, tandis que les partisans de Bozizé dénonceront une manœuvre politique.

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