Le président togolais, Faure Gnassingbé, s’est entretenu avec le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, en visite de travail à Lomé ce mardi 30 janvier 2024.
Une rencontre togolaise-malienne axée sur la stabilité régionale
Le tête-à-tête entre le président Faure Gnassingbé et le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a été l’occasion de faire le point sur la situation sociopolitique au Mali. Les discussions ont également abordé « les questions de paix et de sécurité ainsi que les derniers développements politiques et institutionnels dans la sous-région », indique la présidence du Togo. « Le chef de la diplomatie malienne a remercié à l’occasion, le président de la République pour son implication pour un heureux aboutissement de la transition politique dans son pays et son engagement pour la consolidation de la paix et de la stabilité dans la région », ajoute la même source.
Le Togo en mission de médiation ?
Cette rencontre entre le ministre malien et le président togolais Faure Gnassingbé, intervient après la visite d’une délégation togolaise au Niger, au lendemain de l’annonce des trois pays de l’AES à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. La série de rencontres diplomatiques du Togo avec des autorités du Niger et du Mali soulève des questions sur le rôle actif du pays dans la médiation des différends régionaux. Alors que les trois pays de l’Alliance pour la Transformation Intégrée du Sahel (AES) se retirent de la CEDEAO, le Togo pourrait bien jouer un rôle crucial dans la préservation de l’unité et de la stabilité régionales.
Rappelons que, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont justifié leur sortie de la CEDEAO, par l’éloignement de l’organisation « des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme ». « En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue, une menace pour ses États membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur », ont-ils ajouté. Ces pays accusent également la CEDEAO de les avoir abandonnés dans leur lutte contre le terrorisme.