Le 14 mai 2025, Tidjane Thiam a été réélu à la présidence du PDCI (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire) lors d’un congrès décentralisé. Cette élection intervient seulement deux jours après sa démission du poste, une manœuvre qui vise à contrer les contestations judiciaires liées à sa légitimité à diriger le parti. Bien que sa victoire soit incontestée, avec un impressionnant 99,77 % des voix, sa candidature à la présidentielle d’octobre reste incertaine en raison d’une décision de justice l’ayant radié de la liste électorale.
Une élection sous tension en Côte d’Ivoire ?
Le congrès décentralisé du PDCI a été organisé sur 45 sites répartis à travers la Côte d’Ivoire, permettant ainsi à un grand nombre de militants de participer à l’élection de leur leader. Tidjane Thiam était le seul candidat, une situation qui témoigne de l’unité au sein du parti, malgré les tensions internes. Les militants du PDCI ont eu toute la journée pour venir exprimer leur soutien à Thiam, dont la victoire était attendue.
Certains, comme Kemi Yao, secrétaire de section, ont salué cette candidature unique, la qualifiant de symbole d’unité retrouvée au sein du parti. À Abobo, à Abidjan, les cadres du PDCI se sont rendus aux urnes pour exprimer leur soutien, confirmant ainsi l’absence de compétition interne. Cependant, bien que l’élection ait semblé sans surprise, elle a renforcé l’idée d’un leadership fort et incontesté à la tête du PDCI.
Des obstacles judiciaires qui rendent incertaine la candidature présidentielle
Malgré la réélection de Tidjane Thiam à la présidence du PDCI, il se heurte à une série d’obstacles juridiques, notamment sa radiation de la liste électorale. La justice ivoirienne l’a radié en raison de sa double nationalité au moment de sa première élection au poste de président du PDCI, en 2023. Cette décision le rend inéligible à la présidentielle d’octobre 2025.
Les appels à un dialogue politique, formulés par des figures comme Georges Ezaley, vice-président du PDCI, pour résoudre cette impasse juridique, semblent pour l’instant sans écho auprès des autorités ivoiriennes. Le porte-parole du gouvernement a récemment exclu la possibilité d’un dialogue, arguant que ce dernier s’était clôturé en mars 2022. Cette situation laisse entrevoir un climat politique tendu à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025.
