Au cœur de la tempête, la répartition des droits d’auteur du titre « Coup du marteau » entre Tam Sir et Team Paiya. Selon les données fournies par la Sacem, Tam Sir, l’arrangeur et chanteur principal, s’attribue une part prépondérante de 87 % des recettes, laissant une mince part de 13 % à répartir entre les autres membres du groupe. Cette annonce a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et parmi les membres du groupe, révélant un malaise profond sur les pratiques de partage des profits.
Révélations et réactions au sein de Team Paiya
La controverse a éclaté suite aux révélations des chiffres de la Sacem, qui montrent une distribution extrêmement inégale des recettes. Les membres de Team Paiya n’ont pas tardé à exprimer leur mécontentement, en particulier lors d’une émission diffusée sur la chaîne NCI où Zagba le Requin, leader du groupe, a partagé son désarroi. Il a révélé n’avoir été ni consulté ni informé de ces décisions, découvrant les détails du contrat seulement après sa conclusion.
« Il n’y a jamais eu de concertation pour répartir les droits. Moi, je pensais qu’on allait en discuter. Quand Dieu bénit un travail, on doit se parler pour répartir équitablement. Mais rien. C’est mon nom qui est devant parce que c’est moi qui les ai ramenés. Je me sens trahi par un petit frère », a-t-il déclaré. Il ajoute : « J’ai vu une seule page du contrat, mais le document en comptait onze. Certains membres de l’équipe, comme Samo et Toumaléwé, n’ont même pas été déclarés à la SACEM ou au BURIDA. D’autres se retrouvent avec des parts insignifiantes, parfois inférieures à 1 %. ». « J’avais l’impression qu’il viendrait au moins me consulter pour avoir mon avis. Je n’ai jamais vu de contrat au départ, mais je me disais que tout serait réglé une fois le travail terminé » ; « Ni Samo ni Toumaléwé ne sont mentionnés dans les déclarations à la Sacem. Au Burida, on m’a dit que nous étions déclarés, mais je n’ai jamais signé aucun document ».
L’analyse de Serge Beynaud sur les droits d’auteur
Dans ce climat tendu, Serge Beynaud, une autre figure emblématique de la musique africaine, a pris la parole pour commenter l’affaire. Sur sa page Facebook, il a expliqué que selon les règles habituelles de la Sacem, les droits sont normalement divisés en trois parties égales entre l’auteur, le compositeur, et l’éditeur. Beynaud a critiqué la disproportion de la répartition en faveur de Tam Sir, soulignant que même si ce dernier remplit plusieurs rôles dans la création de l’œuvre, une telle majorité dans les droits semble excessive et injuste.
Serge Beynaud écrit : « D’abord il faut comprendre que si tu n’as pas chanté, tu n’as pas écrit une chanson, tu n’as droit à rien. y’a pas débat dessus. Il ne suffit pas d’appartenir à un groupe juste danser sur tiktok et espérer avoir tes droits d’auteur. Attends les spectacles, tu auras ta part maintenant parlant de djai à la Sacem. L’ auteur a droit à 1/3, Le compositeur 1/3, L’éditeur 1/3 -auteur: 10 personnes qui sont déclarées auteur donc 33,33 % à partager entre eux – Compositeur: y’a Tamsir et kemayo 33,33 a eux – Éditeur cisum. Si je ne me trompe pas c’est la boîte de Tamsir lui-même. Donc 33,33 pour lui En récapitulatif Tamsir bouffe en tant que auteur, compositeur, et éditeur. Bon ! Supposons que c’est tontine lui il a 3 bras en fait. Les autres étant auteur on 1 bras dans tontine là qu’ils vont partager entre eux 10 Ce qui est logique, c’est que Tamsir doit avoir beaucoup plus que les autres, mais ça doit pas dépasser les 50-65% (selon la répartition) Si il a vraiment pris 87% c’est que voleur, c’est tout », a-t-il écrit. Jusqu’à présent, Tam Sir n’a pas réagi aux multiples accusations dont il fait l’objet.
