La Hongrie est sous le choc suite à la démission de sa présidente, Katalin Veresné Novák, engluée dans un scandale sexuel impliquant des abus sur des enfants. La présidente, première femme à occuper cette fonction dans l’histoire du pays, a annoncé son départ dans un message télévisé, le samedi 10 février 2024, en reconnaissant une erreur grave dans sa décision d’accorder la grâce présidentielle à un individu lié à cette affaire.
Des tensions
Le scandale a éclaté il y a plus d’une semaine lorsque la presse locale a révélé que Novák avait gracié un homme reconnu coupable d’abus sexuels sur des enfants. Cette révélation a provoqué un tollé généralisé et des critiques, dans le pays. Face à la pression croissante, Novák a pris la décision sans précédent de démissionner de la présidence.
Dans son message télévisé, Novák a reconnu son erreur, présentant des excuses aux victimes et à ceux qu’elle aurait pu offenser. « J’ai accordé une grâce qui a semé la confusion et l’inquiétude chez de nombreuses personnes. J’ai fait une erreur. Je m’excuse auprès de ceux que j’ai blessés et auprès de toutes les victimes qui auraient pu penser que je ne les défendais pas. En tant que chef de l’Etat, je m’adresse à vous pour la dernière fois aujourd’hui. Je démissionne de mes fonctions de président de la République », a-t-elle déclaré lors de son message télévisé.
Fin de mission précipitée
La démission de Katalin Veresné Novák marque la fin d’une présidence qui avait débuté en mai 2022. Elle a été la première femme à accéder à la présidence de la Hongrie, mais son mandat a été écourté par un scandale qui a secoué le pays. La controverse autour de la grâce présidentielle accordée à un individu impliqué dans des abus sexuels sur des enfants a sapé la crédibilité de la présidente et déclenché des manifestations et des appels à la démission.
Les citoyens exigent des réformes pour rendre ces processus plus transparents et pour empêcher toute interférence politique dans les affaires judiciaires sensibles. Les partis d’opposition, tout en accueillant la démission de Novák, appellent à des enquêtes approfondies sur les circonstances entourant la grâce présidentielle. Ils soulignent l’importance de garantir que de tels abus de pouvoir ne se reproduisent pas à l’avenir.