Le chanteur marocain Saâd Lamjarred, condamné à six ans de prison pour viol aggravé à Paris, en février dernier, a été libéré sous caution. Cette décision a suscité la colère de nombreux militants féministes, qui critiquent la décision de la justice française.
Une libération opportune de Saâd Lamjarred
Le chanteur Saâd Lamjarred, star de la pop arabe d’origine marocaine, a été libéré sous caution le jeudi 20 avril après avoir été condamné à six ans de prison pour viol aggravé par la Cour d’assises de Paris en février dernier. Ses avocats avaient fait appel du verdict, ce qui a permis sa remise en liberté provisoire en échange d’une caution financière, dans l’attente du nouveau procès.
Cependant, cette décision de la justice française n’a pas fait l’unanimité. De nombreux militants et militantes féministes ont vivement critiqué cette libération, estimant que cela envoyait un message négatif envers les victimes de violences sexuelles. En effet, Saâd Lamjarred a été accusé à plusieurs reprises de violences sexuelles depuis 2010.
Cette remise en liberté de Saâd Lamjarred intervient à la veille de l’Aïd El Fitr, la fête qui marque la fin du mois de Ramadan. Le chanteur pourra donc passer cette fête en famille, ce qui a réjoui son père, le chanteur Bachir Abdou.
Cependant, cette libération suscite de vives réactions et soulève la question de la manière dont la justice traite les affaires de violences sexuelles. De nombreux militants et militantes féministes appellent à une réforme de la justice pour que les victimes soient mieux protégées et que les agresseurs soient punis de manière adéquate.