Niger : les militaires prennent une décision qui affecte cinq pays d’Afrique de l’Ouest

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Niger : mauvaise nouvelle pour les militaires au pouvoir

Les autorités putschistes au Niger ont décidé d’interdire l’entrée sur le territoire nigérien aux ressortissants de cinq pays d’Afrique de l’Ouest. Cette décision selon la junte militaire, est motivé par une raison bien fondée, la sécurité des Nigériens au regard de la crise politique que traverse le pays depuis quelques semaines et les menaces d’ingérence qui naissent de partout.

Les raisons de l’interdiction : sécurité ou isolement ?

Les putschistes au Niger ont justifié cette interdiction en invoquant des raisons de sécurité nationale. Selon eux, l’interdiction vise à protéger le Niger contre d’éventuelles ingérences étrangères qui pourraient déstabiliser le pays en cette période de transition politique. Cependant, cette décision a été accueillie avec scepticisme par de nombreux observateurs qui y voient plutôt une tentative d’isolement du Niger sur la scène internationale.

L’interdiction faite par les autorités nigériennes affecte les ressortissants du Bénin, du Ghana, du Nigeria, de la Côte d’Ivoire et du Togo. Ces pays ont des liens historiques et culturels mais surtout commerciaux étroits avec le Niger, et une telle décision pourrait avoir des conséquences néfastes sur les relations bilatérales. De plus, elle pourrait entraver les efforts de coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, des problèmes qui touchent tous ces pays.

Répercussions diplomatiques et sécuritaires : un coup dur pour la CEDEAO

L’interdiction a également des implications pour la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont tous les pays affectés sont membres. La CEDEAO a été créée pour promouvoir l’intégration économique et la paix dans la région, et cette décision du Niger va à l’encontre de ces objectifs. Elle risque de créer des tensions au sein de l’organisation et de compliquer les efforts visant à résoudre les crises politiques et sécuritaires dans la région.

De plus, cette interdiction pourrait avoir des conséquences humanitaires. De nombreux ressortissants des pays affectés vivent et travaillent au Niger. L’interdiction pourrait les priver de leur moyen de subsistance et créer des problèmes sociaux. Elle pourrait également entraver les mouvements de personnes et de biens à travers les frontières, ce qui aurait un impact négatif sur le commerce et l’économie de la région. Déjà, environ 300 ressortissants béninois ont été rapatriés ce dimanche 27 août 2023 alors qu’ils embarquaient à bord d’un taxi à Gaya.

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