Le Niger continue de faire face à la menace croissante du terrorisme dans ses régions frontalières. Mercredi 14 août 2024, une attaque meurtrière perpétrée par des éléments terroristes a coûté la vie à 14 civils dans plusieurs villages de la commune de Mehanna, située dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Un bilan tragique dans plusieurs villages
Selon le bulletin des opérations des Forces armées nigériennes (FAN), l’attaque a visé les localités de Gangania, Amara, Mamassey, Tohi, Tchibi Bero, Tchibi Kaina, et Bandabarey. Ces villages, situés dans la commune de Mehanna, ont été la cible d’actes de violence d’une extrême brutalité. Les terroristes ont pénétré dans ces communautés, semant la mort et la désolation. Le bilan est lourd : quatorze civils ont été tués, et plusieurs autres ont été blessés. Les survivants, traumatisés, ont vu leurs vies bouleversées en quelques instants.
Les Forces armées nigériennes, déployées dans le cadre de l’opération Lakal Kanay, ont réagi rapidement à cette attaque. Leur intervention a permis de neutraliser deux terroristes et de détruire une moto utilisée par les assaillants, mais ces efforts n’ont malheureusement pas suffi à empêcher le carnage. Le bilan de cette attaque vient s’ajouter à une longue liste de tragédies qui affectent cette région depuis des années, où la violence des groupes armés reste une réalité quotidienne.
Un appel à la résilience malgré la terreur
Malgré l’horreur de ces événements, les autorités nigériennes continuent d’encourager la population à ne pas céder à la peur. « En dépit de ces événements tragiques, les autorités exhortent les populations à ne point céder à la psychose et à poursuivre les travaux champêtres avec courage et détermination », a déclaré l’armée nigérienne. Cet appel à la résilience montre la détermination du gouvernement à maintenir la stabilité dans les zones rurales, même en plein cœur de la tourmente.
La commune de Mehanna, située dans le département de Téra, est l’une des nombreuses localités de la région de Tillabéri confrontées à la menace constante des groupes terroristes. Ces derniers, souvent affiliés à des organisations djihadistes internationales, profitent de la porosité des frontières pour mener leurs attaques, rendant la situation sécuritaire extrêmement volatile. La proximité avec le Burkina Faso, lui-même en proie à des violences similaires, ne fait qu’exacerber cette insécurité.