Le changement climatique, la déforestation, la dégradation des sols, la pollution atmosphérique ainsi que l’insalubrité, sont autant de problèmes environnementaux auxquels le Bénin fait face. La mise en œuvre du projet de modernisation de la gestion des déchets solides ménagers, innové par l’État béninois en novembre 2018, apporte une touche positive au problème lié à l’insalubrité, mais les défis à relever restent multiples pour un environnement sain. L’implication des différents acteurs du secteur s’avère ainsi nécessaire, pour une lutte efficace. Chic infos reçoit pour vous, Nadjath Bio Sorogou, une spécialiste des questions environnementales.
Intégralité de l’entretien avec Nadjath Bio Sorogou
Présentez-vous à nos lecteurs
Je m’appelle Nadjath Bio Sorogou. Je suis titulaire d’une licence en aménagement et protection de l’environnement. Je suis actuellement ingénieur en fin de formation en gestion des risques et catastrophes à l’institut du cadre de vie. Parallèlement à mes études, je suis dans l’équipe du Laboratoire d’analyse régionale et d’expertise sociale (LARES), qui intervient dans beaucoup de domaines notamment l’environnement et qui booste vraiment la gent féminine. Je fais aussi mes premiers pas dans un cabinet spécialisé en étude et impact environnemental.
Quels sont vos projets pour le Bénin, à travers toutes ses compétences que vous avez ?
Je compte me lancer dans la création d’un blog basé sur l’environnement. Il s’agit d’un blog qui sera consacré aux problèmes environnementaux auxquels est confronté notre pays, notamment l’inondation et la gestion des déchets, puisque j’ai eu la chance de toucher du doigt les réalités du terrain et je pense que ce n’est pas à négliger.
Parlez-nous de ces problèmes environnementaux que vous avez pu identifier
Alors je vous donne un exemple concret. Savez-vous que dans quelques régions du nord de notre pays les gens n’ont pas accès aux toilettes ? Et qu’ils sont obligés de faire leurs besoins à l’air libre ? Voilà, cela constitue un véritable problème environnemental parce que ces résidus constituent des sources de pollution entraînant des maladies surtout chez les enfants.
Et vous en tant que spécialiste que comptez-vous faire concrètement pour pallier à ce problème ?
Bon vous savez, gérer les risques c’est autres choses, malheureusement en Afrique nous ne disposons pas d’assez de moyens. Ce qu’on peut faire, c’est de prévenir. C’est ce que je veux faire à travers mon blog. L’objectif est de sensibiliser et éveiller les consciences ; car beaucoup sont à Cotonou et n’ont jamais eu l’occasion de sortir du cadre de Cotonou. Du coup, ils ignorent vraiment beaucoup de choses. Ce blog permettra aux gens de prendre conscience du quotidien de certaines populations.
Quelles sont les actions de prévention que vous allez mener ?
Il faut choquer pour faire prendre la conscience. Ce blog sera sans filtre et forcément, il va éveiller les consciences. Nous allons à travers des vidéos et des photos, sensibiliser les populations. Pour ceux qui ne sont pas instruits, il faut miser sur la sensibilisation dans les langues locales, insérer dans les écoles des programmes basés sur les problèmes environnementaux ; car comme le dit Nelson Mandela l’éducation est le meilleur héritage qu’on peut laisser à un enfant.
Qu’est-ce qui bloque le lancement de ce blog ?
Je ne suis pas trop stable et il y a quelques soucis personnels. Mais forcément, ça va se faire.
Êtes-vous seule sur ce projet ?
Je ne suis pas seule. Je travaille avec des collaborateurs.
Votre mot de fin
Je profite par ce canal pour présenter mes admirations à Lauriano Gislaine et Florent Hazoume avec qui je travaille. J’invite les filles à travailler dur et ce, quel que soit ce que vous faites. Mettez-y du cœur.