La première session extraordinaire de l’Assemblée nationale du Bénin, ouverte sous tension la semaine dernière, reprend ce lundi 26 février 2024 avec à l’ordre du jour l’examen de deux propositions de loi modificative du code électoral. Dans ce contexte, l’ancien président Boni Yayi, désormais à la tête du parti Les Démocrates, a proposé la création d’une commission mixte parlementaire pour parvenir à un consensus autour de la relecture du code électoral.
La proposition de Boni Yayi
Lors d’une tournée de remobilisation des militants du parti Les Démocrates à Akpro-Missérété, Boni Yayi a exprimé son souhait de voir émerger un consensus autour de la modification du code électoral. En prenant l’exemple de la France et de sa loi sur l’immigration, Yayi a souligné l’importance cruciale du code électoral pour l’ensemble du peuple béninois.
Selon Boni Yayi, la question du code électoral ne concerne pas seulement les acteurs politiques, mais l’ensemble de la population béninoise. Dans cet esprit, il propose la formation d’une commission mixte parlementaire, similaire à celle mise en place en France pour la loi sur l’immigration, afin de parvenir à un consensus inclusif.
En évoquant le processus législatif français, Yayi met en avant l’efficacité d’une approche basée sur le consensus. « En France, en ce qui concerne la loi sur l’immigration, le parlement français a formé une commission mixte. Cette commission a trouvé un consensus sur la loi, qui a ensuite été votée au parlement. Je pense que puisque le code électoral est une question qui concerne l’ensemble du peuple, il est nécessaire de créer une commission mixte pour parvenir à un consensus. Ce consensus sera voté par tous les députés du parlement », a indiqué Boni Yayi.
Les implications pour le Bénin
La proposition de Boni Yayi vise à promouvoir un dialogue inclusif et transparent autour de la modification du code électoral au Bénin. En impliquant tous les acteurs politiques et la société civile dans le processus de révision, il espère garantir l’acceptation et la légitimité des nouvelles dispositions électorales.
Cependant, la mise en place d’une commission mixte parlementaire au Bénin pourrait être confrontée à des défis logistiques et politiques. Il sera essentiel de garantir la représentativité de toutes les parties prenantes et de surmonter les divergences idéologiques pour parvenir à un consensus viable.