L’Assemblée Nationale du Bénin a été le théâtre de tensions exacerbées lors de l’ouverture de sa première session extraordinaire de l’année 2024 ce mercredi 21 février. Alors que plusieurs dossiers étaient inscrits à l’ordre du jour, la session a été suspendue et reportée au lundi 26 février.
Des tensions palpables dès le début
Dès l’ouverture de la session extraordinaire, le climat à l’Assemblée Nationale était tendu. Sur les 109 députés composant la 9e législature, 89 étaient présents pour examiner les 12 projets de lois à l’ordre du jour, parmi lesquels figuraient des propositions de révision constitutionnelle et de relecture du Code électoral. Cependant, les élus ont rapidement montré des signes de désaccord quant à l’ordre du jour à suivre.
La tension est montée d’un cran lorsque le président du groupe parlementaire Les Démocrates, Nourénou Atchadé, a annoncé le dépôt d’une proposition de loi de son parti visant à modifier le code électoral. Cette annonce a suscité la surprise, car la proposition n’avait pas été incluse dans l’ordre du jour prévu pour la session extraordinaire. Le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, a déclaré qu’il n’avait pas été informé de cette proposition et a souligné qu’elle ne pouvait être examinée, car elle avait été déposée après la convocation de la session.
La décision de reporter la plénière
Face à l’impasse et à l’ambiance tendue régnant dans l’hémicycle, le président de l’Assemblée nationale a pris la décision de suspendre puis de reporter la plénière au lundi 26 février 2024. Cette décision radicale témoigne de l’ampleur du différend et de l’incapacité des députés à trouver un terrain d’entente sur l’ordre du jour et les projets de lois à examiner.