Le gouvernement camerounais a annoncé une revalorisation de 5 % du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (Smig) pour les agents de l’État relevant du Code du Travail. Cette décision intervient après des négociations avec les syndicats des travailleurs et vise à répondre aux préoccupations liées à l’augmentation des prix des produits de première nécessité.
Contexte de la revalorisation du Smig
« Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, en abrégé (Smig) est, à compter de la date de signature du présent décret, fixé à 43.969 francs CFA pour les agents de l’Etat relevant du Code du Travail », indique le décret signé par le Premier ministre Joseph Dion Ngute et rendu public le 23 février 2024, soit une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente. La revalorisation du Smig fait suite à des discussions entre le gouvernement et les syndicats des travailleurs, notamment en réponse à l’augmentation des prix à la pompe. Les négociations ont révélé des désaccords quant à la nécessité de réajuster le Smig en tenant compte de la hausse des prix des produits de base. Certains ont plaidé pour une augmentation immédiate, tandis que d’autres ont insisté sur l’application stricte des précédentes décisions de revalorisation.
Portée de la revalorisation
Il est important de noter que cette revalorisation du Smig au Cameroun ne concerne que les agents de l’État relevant du Code du Travail. Le Smig des travailleurs du secteur agricole et celui des autres acteurs demeurent inchangés, respectivement à 45 000 Fcfa et 60 000 Fcfa. Cette décision du gouvernement vise à atténuer les pressions financières sur les employés de l’État et à maintenir un niveau de vie décent pour les travailleurs.
La hausse du Smig intervient dans un contexte marqué par une augmentation récente des prix des carburants. Le gouvernement a justifié cette décision en soulignant la nécessité de résorber les contraintes budgétaires croissantes et d’éviter les tensions dans l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers. En augmentant les salaires des agents de l’État et en relevant les allocations familiales, le gouvernement cherche à atténuer l’impact économique de ces hausses de prix sur les travailleurs et leurs familles.