Prévu pour durer deux jours, le sommet États-Unis–Afrique s’est ouvert le mardi 13 décembre à Washington. Les dirigeants d’une quarantaine de pays africains, conviés à ce rendez-vous, vont réfléchir sur des questions liées à la sécurité, l’économie, la santé ou encore le changement climatique. Le chanteur congolais, Fally Ipupa a été invité à ce sommet de réflexion, dédié au renforcement des relations entre les États-Unis et l’Afrique.
Fally Ipupa interpelle la responsabilité de la communauté internationale
En marge des discussions du sommet États-Unis–Afrique ce mardi 13 décembre, un panel a été organisé sur l’importance de la diaspora africaine. C’est l’occasion pour le musicien congolais Fally Ipupa de dénoncer non seulement le silence de la communauté internationale face aux tensions armées dans l’est de la République démocratique du Congo, mais aussi le manque de solidarité entre les États africains.
« La communauté internationale doit cesser de faire la sourde muette. Il y a des morts au Congo et c’est sérieux. Elles (les institutions internationales) doivent intervenir. Il ne s’agit pas simplement d’intervenir quand il s’agit des autres, où les Occidentaux meurent. Il se passe des abus graves à l’est de la RDC. Ce qui se passe actuellement au Congo doit cesser », a indiqué Fally Ipupa.
Le chanteur du Rumba a aussi déploré le comportement des pays africains, face à la situation de la RDC. « Les Africains n’ont jamais été solidaires. Carrément, personne ne parle de la situation au Congo. Entre nous Africains, on ne s’aime pas, il n’y a pas la solidarité ».
Fally Ipupa n’est pas le seul artiste congolais qui a dénoncé les massacres dans l’est du pays. Avant lui, le rappeur Gims, les chanteurs Koffi Olomidé et Awilo Longomba se sont donnés à cet exercice.
Gims a dénoncé cette situation dans son titre Thémistocle de l’album Les dernières volontés de Mozart. Invité dans l’émission C à vous, diffusée sur France 5 le 2 décembre dernier, le rappeur a déclaré : « oui, j’en parle, c’est assez brutal, c’est assez violent, mais j’ai trouvé que c’était la meilleure façon d’attirer l’attention sur ce qui passe au Congo maintenant plus de 30 ans, notamment à l’est dans le Kivu. On parle de plusieurs millions de morts, je n’ai même pas envie de donner les chiffres parce qu’à l’heure où on parle, il y a encore des coups de feu, il y a des femmes violées, il y a des enfants massacrés ».