Au Mali, plus de 70 orpailleurs sont morts à la suite de l’effondrement d’une mine. La catastrophe est survenue le vendredi dernier. Alors que les opérations de secours tirent à leur fin, retour sur les circonstances de l’accident et les réactions officielles.
Un drame national
Le désastre a frappé de manière soudaine un site d’orpaillage à Kangaba, dans le sud-ouest du Mali. Oumar Sidibé, un responsable des orpailleurs de la région, décrit l’horreur du moment où la terre a commencé à trembler, suivi d’un bruit assourdissant. Plus de 200 chercheurs d’or étaient présents au moment de l’accident, et les opérations de secours ont malheureusement abouti à la découverte de 73 corps. Cette tragédie souligne la vulnérabilité des travailleurs dans l’industrie minière artisanale, souvent confrontés à des conditions précaires et à des normes de sécurité insuffisantes.
Réaction gouvernementale
Le gouvernement malien a réagi face à cette catastrophe en exprimant ses « condoléances les plus sincères aux familles endeuillées et au peuple malien ». Un communiqué du ministère des Mines, publié le mardi 23 janvier, a confirmé la tragédie sans préciser le nombre exact de victimes. Le gouvernement a également lancé un appel aux communautés vivant à proximité des sites miniers et aux orpailleurs, les enjoignant à respecter scrupuleusement les normes de sécurité et à travailler exclusivement dans les zones dédiées à l’orpaillage.
L’effondrement de la mine à Kangaba est un rappel des risques inhérents à l’industrie minière artisanale au Mali. Souvent opérant dans des conditions difficiles et avec des équipements rudimentaires, les orpailleurs font face à des dangers constants.
Les familles des victimes, ainsi que les communautés locales dépendant de l’industrie minière, ressentiront les effets à long terme de cette catastrophe. Il est nécessaire que le gouvernement malien et les acteurs du secteur minier prennent des mesures immédiates pour soutenir les communautés touchées et assurer une assistance adéquate aux familles des victimes.
Cette tragédie devrait également servir de catalyseur pour des réformes profondes dans l’industrie minière du Mali. Les autorités doivent renforcer la régulation, améliorer les conditions de travail, et s’assurer que les orpailleurs ont accès à une formation appropriée en matière de sécurité.