Afia Fanou : connaissez-vous cette actrice de la mode ?

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Afia Fanou : connaissez-vous cette actrice de la mode ?

De ses débuts à ses innovations en passant par ses objectifs, Afia Fanou, la jeune styliste modéliste béninoise vous dit tout sur sa carrière.

Intégralité de l’entretien avec Afia Fanou

Nos lecteurs voudraient vous connaître

Je suis Afia Fanou. J’ai 28 ans et je suis béninoise, et promotrice de la marque FAIDY, née depuis bientôt 2 ans au Bénin. J’ai été formée au Collège La Salle Tunis du réseau LCI Canada et j’ai à mon actif deux collections prêt à porter simples et diverses collaborations incluant des personnalités publiques telles que : Tata Inès, Espoir Abogourin, Queen Fumi, la Reine Amazone 2022, etc. Je suis titulaire d’un BTS en stylisme modélisme obtenu en 2020, et depuis l’obtention de ce diplôme, j’ai cumulé quelques expériences auprès de certains stylistes tunisiens comme Chaima Taleb, Haytham Bouhamed.

Pourquoi avoir choisi le stylisme ?

Depuis mon jeune âge, j’ai toujours été passionnée par le dessin et la création. Je dessinais très souvent, pendant que j’étais encore sur les bancs, de petites robes de princesses que j’espérais porter un jour. Au fil des années, mon besoin de me faire former dans ce domaine n’a fait que grandir. La simple idée de pouvoir être en mesure de donner vie à l’une de mes esquisses par la couture me motivait énormément !

À quel âge avez-vous concrètement commencé par concrétiser ce rêve ?

À 25 ans.

Pourquoi avez-vous attendu 25 ans avant de commencer alors que c’est une passion pour vous ?

Je n’ai pas vraiment eu de choix, parce que je n’aime pas faire les choses à moitié. Je tenais à suivre une formation plutôt que me jeter à l’eau sans avoir aucun background dans le domaine. Donc ça m’a pris des années d’attente quand même, puisqu’il me fallait avoir les moyens de me payer une très bonne formation ; ce que je n’avais pas. Donc J’ai dû me faire former dans d’autres domaines. J’ai travaillé pendant cinq années avant de saisir l’opportunité de voyager pour me faire former en Tunisie. J’ai patienté, parce que je n’avais pas de choix. Mes parents n’avaient pas les moyens en ce moment-là de m’envoyer me faire former dans ce domaine.

Vous avez déjà cumulé combien de temps d’expérience en tant que styliste professionnelle ?

Ça fait environ deux ans que je suis styliste modéliste.

Pour le peu de temps que vous avez déjà fait, quel bilan pouvez-vous établir ?

Le bilan de cette année par rapport à la précédente est positif. 2022 m’a permis de lancer deux différentes collections. La toute première qui est une collection de cinq pièces décontractées que j’ai nommée Mijawé et la deuxième qui est une collection de tenues professionnelles de cinq pièces que j’ai désignée Miwa. Donc, je dirai que le bilan de cette année est positif parce qu’il y a un certain nombre d’objectifs que je me suis fixé, que j’ai pu atteindre pour la plupart. L’année n’étant pas encore terminée, on espère faire mieux.

Parlez-nous de vos objectifs

Les objectifs de la marque sont divers et variés. Mais en résumé, l’un des objectifs majeurs est de nous positionner aussi bien dans le prêt-à-porter que dans la couture sur mesure. Je souhaiterais faire connaître notre savoir-faire au Bénin, dans la sous-région et même à l’international en mettant en valeur les matières de chez nous et être en mesure de fournir à ma clientèle une qualité de service compétitive.

Quels sont les moyens dont vous disposez pour atteindre ces objectifs ?

Alors, déjà les objectifs mentionnés plus haut sont les objectifs à long terme de la marque.  Et comme il faut bien commencer quelque part, pour l’instant, nous sommes encore à une étape d’installation de la marque naissante au Bénin, de mise en place de réseaux de fournisseurs, de création d’un réseau d’écoulement de nos produits, etc.

Par ailleurs, nous disposons d’un atelier, où se trouvent nos machines de confection et un espace qui accueille notre clientèle. Nous sommes aussi très présents sur les réseaux sociaux, nous partageons très souvent nos contenus, lançons des jeux/promotions, acceptons des collaborations diverses avec des photographes de mode, etc. En d’autres termes, les différentes voies et moyens nécessaires à l’atteinte de ces objectifs à long terme sont petit à petit entrain de se mettre en place.

Donnez-vous également des formations ?

Non, pas pour l’instant. Nous préférons nous concentrer d’abord sur l’entière satisfaction de notre précieuse clientèle, la recherche d’innovation dans notre domaine et bien d’autres priorités qui nous prennent assez de temps actuellement. Nous envisageons toutefois dans l’avenir, lancer des petites séances de formations surtout en dessin de style et en drapés parce que la demande est très forte.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Elles sont diverses et variées. Mais pour en citer quelques-unes, je dirai difficulté d’accès à certaines matières, faible pouvoir d’achat de la population, le marché des imitateurs, la localisation de mon atelier (qui dérange encore une partie de ma clientèle vivant de l’autre côté de Dantokpa, vers laquelle je dois aller), l’inexistence d’un showRoom FAIDY au centre-ville, la lenteur et le manque de professionnalisme de certains collaborateurs externes.

Avez-vous des sponsors ?

Non, malheureusement pas. Mais nous sommes déjà entrain de nous organiser pour nous adresser en particulier à certaines autorités avec les dossiers qu’il faut dans ce cadre.

Votre mot de fin

Je tiens à remercier Chic-Infos pour cette interview et inviter les lecteurs à faire un tour sur les pages de la marque sur les réseaux sociaux. Un grand merci à notre précieuse clientèle actuelle sans laquelle la marque n’existerait pas !

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