L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a récemment partagé son point de vue sur la guerre en Ukraine lors de la cérémonie de vœux de Nouvel An de la direction de son parti. Pour Gbagbo, la crise actuelle entre la Russie et l’Ukraine est, selon ses termes, « un petit problème ». Dans ses déclarations, l’ancien chef d’État a mis en perspective les événements actuels avec l’héritage de la chute du mur de Berlin en 1989.
Quid des acquis de la chute du Mur de Berlin?
Laurent Gbagbo a rappelé que depuis la fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin, le monde a fonctionné sur la base des acquis de cet événement historique. Il a souligné que la diplomatie mondiale s’est développée sur la prémisse de la disparition du communisme. « On dit que le communisme est mort et c’est sur ces acquis que la diplomatie mondiale s’est construite. C’est depuis lorsque pour ce qui concerne les ex colonies françaises, François Mitterrand a demandé aux gens d’ouvrir et de faire le multipartisme », a-t-il clarifié.
Pour Laurent Gbagbo, la guerre en Ukraine n’est qu’« un petit problème ». « Mais qu’est-ce-que l’Ukraine par rapport à la Russie ? L’Ukraine résiste, mais ce ne sont pas eux qui se battent. C’est l’OTAN sous le label de l’Ukraine. Nous voyions les premiers déploiements de la force de l’OTAN depuis la chute du mur de Berlin. Et pour la Russie, c’est très important de refuser que l’Ukraine rentre dans l’union européenne et dans l’OTAN. Poutine se retrouve donc dans la même situation de Kennedy en 1962. En 1962, Koutchev a installé des bases militaires, des fusées militaires à Cuba. Kennedy a dit : « c’est insupportable que j’ai sous mon nez des armes balistiques de la Russie à quelques kilomètres des frontières américaines ». D’où la naissance de la crise qu’il y a eue », a-t-il clarifié.
Aujourd’hui, poursuit l’ancien président ivoirien, candidat à la prochaine présidentielle dans le pays, « on assiste à la même situation à l’inverse ». « Les Américains veulent faire de l’Ukraine un pays de l’Union européenne et un pays de l’OTAN pour installer les bases militaires de l’OTAN en Ukraine, c’est-à-dire à quelques kilomètres de Moscou. Et ça, Poutine ne peut pas l’accepter. Poutine a la même réaction que Kennedy. On dit que Moscou a attaqué l’Ukraine, mais on ne dit pas pourquoi. Les mêmes causes produisent les mêmes effets ».