Le président de la transition au Mali, Assimi Goïta fait de grosses révélations. Il annonce avoir rejeté une proposition de déploiement de l’OTAN sur son territoire. Le chef d’Etat malien a pris une position ferme en déclinant cette offre.
Rejet catégorique de l’OTAN
« Le 9 juin 2021, l’ambassadeur de France au Mali a apporté un document dans lequel il était dit que l’OTAN devait déployer des troupes au Mali pour s’ajouter à la mission de Takuba, Barkhane, la Minusma et le G5 Sahel. J’ai dit non.», a déclaré Assimi Goïta.
Dans ses déclarations, le président malien a exposé ses inquiétudes quant aux intentions réelles derrière cette proposition. Il a exprimé le sentiment que le Mali risquait de devenir un point d’entrée pour des actions aux conséquences indésirables. De plus, il a évoqué le spectre de la balkanisation, craignant que le déploiement de l’OTAN puisse conduire à une division de son pays. « J’ai compris qu’ils voulaient faire de notre pays soit un point d’entrée de toutes les dérives, soit ils voulaient emprunter le chemin de la balkanisation (division de notre pays).», a-t-il laissé entendre.
Le rejet de cette proposition intervient dans un contexte de relations tendues entre la France et le Mali. La France, ancienne puissance coloniale, a longtemps été impliquée au Mali à travers des opérations militaires visant à lutter contre les groupes terroristes opérant dans la région. Cependant, ces interventions ont suscité des critiques et des tensions croissantes.
La décision du Mali de refuser le déploiement de l’OTAN soulève des questions importantes quant à la souveraineté nationale et à la capacité des nations africaines à décider de leur propre avenir. Elle met également en lumière les défis persistants auxquels est confrontée la région du Sahel et la complexité des interventions étrangères dans la résolution de conflits.