Au Gabon, une annonce judiciaire retentissante secoue les médias. Sylvia Bongo, l’épouse de l’ancien président Ali Bongo, a été inculpée, a annoncée le procureur de la République, André Patrick Roponat, ce vendredi 29 septembre 2023. Les charges qui pèsent sur elle sont graves et pourraient conduire à une lourde peine de prison.
Plusieurs accusations portées contre Sylvia Bongo
Sylvia Bongo est accusée de plusieurs infractions graves, notamment le blanchiment d’argent, le recel, le faux et usage de faux. Ces accusations sont prévues et punies par les articles 116, 117, 312 et 380 du code pénal gabonais. Cette série d’accusations soulève des questions sur les activités financières menées par l’ancienne première dame.
Après son passage devant le juge d’instruction le 28 septembre 2023, Sylvia Bongo s’est vue imposer une assignation à domicile. Cette mesure restrictive indique que la justice gabonaise prend très au sérieux les accusations portées contre elle. De plus, le procureur de la République a laissé entendre que d’autres interpellations et inculpations pourraient suivre. Il précise que depuis le coup d’État du 30 août 2023, une dizaine de personnes ont déjà été interpellées pour divers crimes et délits.
Des plaintes de détention arbitraire
Le conseil de Sylvia Bongo avait déposé une plainte contre l’État gabonais pour détention arbitraire en France. Une plainte similaire a également été déposée en faveur de son fils, Nourredin Bongo, qui avait été arrêté peu de temps après le coup d’État. Ces plaintes pour détention arbitraire suggèrent une bataille juridique en cours.
Rappelons qu’au lendemain du coup d’Etat qui a renversé Ali Bongo, plusieurs valises remplies d’argent ont été retrouvées chez des proches de ce dernier. Sa femme Sylvia Bongo et son fils Nourredin Bongo sont aussi concernés. Les deux ont été arrêtés et placés en garde à vue. Pendant ce temps, le président déchu, Ali Bongo alors assigné à domicile, a été libéré avec autorisation d’aller se soigner à l’extérieur s’il le désire.