Après une absence de près de deux semaines, le chanteur togolais Santrinos Raphael est rentré au pays. Un retour très attendu, après une période marquée par de vives critiques à son encontre sur les réseaux sociaux. Son message de paix, publié en pleine période de manifestations meurtrières contre le régime en place, a été mal perçu par une partie de l’opinion. Aujourd’hui, alors que les tensions politiques demeurent, son retour suscite de nouvelles réactions.
Une publication qui a mal tourné
Alors qu’il séjournait à New York, Santrinos Raphael a posté un message appelant à la non-violence. Ce message, publié dans un contexte politique très tendu au Togo fin juin 2025, a rapidement déclenché la colère d’une partie de ses compatriotes. À un moment où des appels à manifester contre le régime faisaient rage et où plusieurs vies avaient été fauchées dans les rues, nombreux sont ceux qui ont accusé — à tort ou à raison — l’artiste de ne pas prendre position clairement en faveur du peuple.
Certains internautes lui ont reproché un manque de courage, d’autres l’ont accusé de faire le jeu du pouvoir. Les commentaires se sont multipliés sous ses publications, demandant avec insistance qu’il descende au pays et fasse preuve de solidarité. Pourtant, dans un autre message, l’artiste avait exprimé son émotion avec un sobre mais poignant : « Mon cœur saigne ».
Un retour sous surveillance
Quelques jours après la vague de critiques, Santrinos Raphael est bel et bien de retour au Togo. Son retour physique sur la terre natale intervient dans une atmosphère toujours tendue, mais marquée par un léger apaisement. Pour certains fans, ce retour est un signe de responsabilité ; pour d’autres, il est tardif.
Rien n’indique encore si l’artiste prendra publiquement la parole pour clarifier sa position ou répondre à ses détracteurs. Pour l’instant, il reste discret, peut-être pour éviter d’envenimer une situation déjà fragile. L’artiste, connu pour ses textes d’amour et d’espoir, se retrouve ainsi malgré lui au centre d’un débat politique qu’il n’a jamais prétendu vouloir mener.
