Ce jeudi 8 mai 2025, l’Église catholique a tourné une page historique en élisant son 267e souverain pontife. Moins d’une heure après l’apparition de la fumée blanche au-dessus de la chapelle Sixtine, le cardinal protodiacre Dominique Mamberti a prononcé le célèbre « Habemus Papam ». C’est l’Américain Robert Francis Prevost qui a été choisi par les 133 cardinaux électeurs pour succéder à François, décédé le 21 avril dernier. Le nouveau pape a choisi le nom de Léon XIV, marquant ainsi le début d’un nouveau pontificat aux accents de renouveau.
Une élection rapide
Le conclave, entamé la veille à 16 h 30, a débouché sur une élection dès le deuxième jour, signe d’un consensus fort autour du cardinal Prevost. Originaire des États-Unis, cet ancien préfet du Dicastère pour les évêques est connu pour sa rigueur doctrinale et son sens du dialogue. Sa nomination intervient dans un contexte d’enjeux multiples pour l’Église : crise des vocations, gouvernance, modernisation des structures et relations internationales complexes.
Sorti de la traditionnelle « chambre des larmes », où il a médité sur le poids spirituel de sa nouvelle charge, Robert Francis Prevost est apparu sur le balcon de la basilique Saint-Pierre sous le nom de Léon XIV. Un nom chargé d’histoire, puisqu’il renvoie à Léon XIII, pape réformateur du XIXe siècle, et pourrait indiquer une volonté d’alliage entre tradition et aggiornamento.
Un pontificat sous le signe de l’unité et de la réforme
À 69 ans, Léon XIV prend la tête d’une Église confrontée à de multiples défis. Son expérience des diocèses, sa proximité avec les réalités pastorales et son passage par les missions en Amérique latine font de lui un pape à l’écoute des périphéries. Son élection semble porter l’espoir d’un pontificat stable et ouvert, sans rupture brutale avec celui de François, mais dans une dynamique de continuité réformatrice.
Dans ses premiers mots adressés à la foule rassemblée place Saint-Pierre, Léon XIV a insisté sur la « paix », la « miséricorde » et « la fraternité entre les peuples ». Un message simple mais fort, qui donne le ton d’un pontificat tourné vers la réconciliation, la spiritualité et la défense des plus vulnérables.
