Le Directeur général de la Police républicaine Soumaïla Yaya met en garde ses collaborateurs contre le zèle qu’ils se donnent parfois. Dans un communiqué en date du vendredi 22 novembre 2024, il condamne une pratique illégale observée au sein de certaines unités de police. Il s’agit de fouilles arbitraires des téléphones portables des citoyens lors de missions de patrouille, de visites de secteur ou de contrôles de sécurité. Ces pratiques, jugées contraires aux droits fondamentaux, sont strictement interdites par la loi.
Des abus contraires à la législation et aux droits fondamentaux
La fouille des téléphones, contenant des informations personnelles sensibles, ne peut être réalisée que dans le cadre strict d’une enquête judiciaire, rappelle le Directeur général de la Police. Or, des policiers abusent de leur position en accédant aux données privées des citoyens sans justification légale. Cette atteinte grave à la vie privée va à l’encontre des droits fondamentaux et ternit l’image de l’institution.
Ces abus ouvrent également la voie à des comportements de chantage ou de rançonnement, ce qui compromet davantage la confiance entre les citoyens et la police. Le Directeur général invite les citoyens à ne pas se soumettre à ces pratiques arbitraires et encourage toute personne victime de telles actions à signaler les abus.
Un appel à la vigilance et à la dénonciation
Pour contrer ces dérives, le Directeur général incite les citoyens à déposer une plainte auprès des autorités compétentes, notamment auprès de l’Inspecteur Technique de la Police républicaine. Il assure que toutes les plaintes seront traitées avec diligence et que les auteurs des abus feront l’objet de sanctions appropriées. Afin de faciliter les signalements, deux numéros sont mis à disposition : le 166, accessible gratuitement 24 heures sur 24, et le 21-31-34-81. Ces mesures visent à rétablir la confiance entre la police et la population, tout en garantissant le respect des droits des citoyens.
La Police républicaine réitère son engagement à protéger les droits des citoyens tout en renforçant la discipline au sein de ses rangs. Ce communiqué marque une volonté claire de redorer l’image de l’institution et de lutter contre les comportements qui vont à l’encontre de sa mission première : servir et protéger. Les citoyens sont ainsi invités à rester vigilants et à collaborer pour éradiquer ces pratiques abusives.