La créatrice béninoise de Nanawax, Maureen Ayité, a poussé un véritable cri du cœur sur son compte Instagram. Dans une story devenue virale, l’entrepreneure explique pourquoi elle refuse d’organiser la célébration des 15 ans de sa marque au Bénin, son pays d’origine. Une décision qui a suscité une vague d’émotions et de débats sur les réseaux sociaux.
Maureen Ayité raconte sa mauvaise expérience avec le Bénin
Dans son message, Maureen Ayité dresse un constat amer : « Mes clients du Bénin, je vous aime hein, ce n’est pas contre vous. Mais ces neuf dernières années, tous les projets que j’ai faits au Bénin ont été détruits ou boycottés ». Elle évoque notamment la destruction de sa salle de fête, la démolition de son domicile, le blocage de ses actions sociales pour les jeunes mamans à l’hôpital, ou encore la fermeture forcée de sa boutique locale.
Ces mauvaises expériences répétées auraient, selon elle, eu des conséquences financières lourdes : « J’ai perdu des centaines de millions de FCFA », confie-t-elle. Face à ces déconvenues, la styliste estime qu’il serait trop risqué d’organiser un événement d’envergure au Bénin : « Si la veille, on vient me dire ‘fête non autorisée’, je ne peux pas prendre ce risque ».
Maureen Ayité abandonne le Bénin
Pour marquer l’anniversaire de Nanawax, Maureen Ayité a préféré miser sur des destinations voisines comme Lomé, Dakar et Abidjan, où elle affirme pouvoir célébrer « en toute sérénité ». La créatrice promet même d’offrir un geste symbolique à ses clientes béninoises : « Je verrai si je peux faire envoyer un bus à la frontière du Togo, à Aného, pour récupérer les clientes Nanawax du Bénin quand je ferai la fête au Togo ».
Connue pour son franc-parler et son engagement pour la valorisation du textile africain, Maureen Ayité a bâti en quinze ans une marque emblématique de la mode panafricaine. Mais son message soulève une question douloureuse : comment une entrepreneure aussi populaire peut-elle se sentir rejetée par son propre pays ?
