La Namibie pleure la perte de son président emblématique, Hage Geingob, décédé tôt ce dimanche 4 février 2024, à l’âge de 82 ans. Le chef d’État s’est éteint à l’hôpital Lady Pohamna à Windhoek, la capitale, où il était soigné après la découverte de cellules cancéreuses.
Annonce de sa mort
L’annonce du décès de Hage Geingob a été faite par la Présidence de la République. « C’est avec la plus grande tristesse et regret que je vous informe que notre bien-aimé Docteur Hage G. Geingob, le président de la République de Namibie, est décédé aujourd’hui », peut-on lire dans la déclaration signée par Nangolo Mbumba, le vice-président qui assure désormais l’intérim de Hage G. Geingob. Le communiqué souligne que Hage Geingob était entouré de son épouse et de ses enfants au moment de sa mort à l’hôpital.
Hage Geingob, a été élu en 2014 puis réélu fin 2019. Avant d’accéder à la présidence, il avait déjà occupé le poste de Premier ministre pendant douze ans.
La lutte contre la maladie
En janvier, la présidence avait annoncé que Hage Geingob avait été diagnostiqué avec des cellules cancéreuses après un bilan médical de routine. Malgré cette nouvelle, le président avait décidé de poursuivre ses fonctions tout en se soumettant à un traitement approprié. Cependant, la maladie a finalement eu raison de lui.
Le président namibien avait déjà affronté des problèmes de santé par le passé, subissant une opération du cerveau en 2013. L’année dernière, il avait subi une opération de l’aorte en Afrique du Sud, soulignant sa détermination à continuer à servir son pays malgré les défis de santé. Sa résilience face à l’adversité a été saluée par de nombreux Namibiens et restera gravée dans les mémoires.
Un homme d’État qui a marqué l’histoire de la Namibie
Hage Geingob a été un acteur clé dans l’histoire récente de la Namibie. Il a joué un rôle crucial dans la transition du pays vers l’indépendance en 1990, faisant de la Namibie l’un des derniers États du continent à accéder à la souveraineté. Son leadership a été salué pour avoir contribué à la stabilité politique et au développement économique de la Namibie. Son héritage politique est ancré dans la promotion de l’unité nationale et de la démocratie.
Le décès de Hage Geingob laisse un vide politique important en Namibie. Le vice-président Nangolo Mbumba, désormais chef de l’État par intérim, aura la responsabilité de guider la Namibie à travers cette période difficile. Le pays se tourne également vers les élections anticipées pour élire un nouveau leader.