Le célèbre chantre ivoirien KS Bloom a dénoncé un cas de violence physique dont il a été victime de la part des agents de la police sénégalaise. C’était dans l’après-midi du jeudi 17 novembre, sur sa page Facebook.
KS Bloom raconte sa mésaventure
« J’ai été battu par les agents de police sénégalaise à l’aéroport de Dakar pendant plusieurs heures parce qu’un policier m’a poussé et que je me suis plaint à ses supérieurs. Que Dieu aide l’Afrique », a écrit KS Bloom.
Plus tard dans la soirée de ce même jeudi, le chanteur ivoirien a fait un direct, dans lequel il a donné plus de détails sur la scène. « On a le devoir de dénoncer. Le danger même c’est de ne pas en parler », a introduit l’artiste. En effet, KS Bloom a été maltraité, battu pendant plusieurs heures, par des policiers en poste à l’aéroport de Dakar au Sénégal le 10 novembre, une semaine avant sa publication.
Selon les faits racontés par le chantre, à son arrivée au comptoir, un policier lui a demandé le nom de l’hôtel où il allait loger. « Je lui ai répondu que je ne sais pas parce que ce n’est pas moi qui ai signé le contrat. Alors il m’a dit de me mettre de côté en attendant que le reste de mon équipe me rejoigne pour donner les informations nécessaires », a indiqué KS Bloom.
« Mais après, il me dit : hé monsieur, quittez là, je dis, mais pourquoi il me dit ça alors que c’est lui-même qui m’a demandé de me mettre là. Alors je dis, monsieur, vous avez un problème avec moi ? Je n’ai pas fini la phrase, le monsieur sort de sa cabine, il vient, il me pousse devant tout le monde », a-t-il poursuivi.
Une scène choquante pour KS Bloom qui s’est juste contenté de baisser la tête, parce qu’il en avait honte, a-t-il signalé. Il a attendu l’arrivée de son équipe y compris son manager, pour leur exposer la situation. De commun accord, l’artiste et son équipe ont entrepris la démarche de se plaindre à la hiérarchie policière. Ils n’auraient pas dû. Cette démarche marque le début de la longue épreuve du chanteur.
Des séances de gifles
L’artiste déclare qu’après que son équipe et lui soient refoulés par la hiérarchie policière, un policier lui a demandé d’entrer dans une salle. « Il me demande d’entrer, moi seul, au milieu de tous les policiers qui sont fâchés », mais son équipe s’y est opposée. « Juste après ça, les policiers sont venus m’attraper, l’autre a pris mon pied, l’autre a pris mon bras, ils m’ont tiré pour me faire rentrer dans le bureau de force. Dès qu’ils me font assoir sur le fauteuil, Gbaa, le premier me gifle sur les yeux et je reçois le deuxième coup puis je lève la tête. J’ai dit, monsieur, vous êtes en train de me taper dessus, et il me tape encore. Dépassé, j’ai voulu me lever, ils me font assoir et me tapent encore ».
Plus tard, il sera envoyé dans le bureau du commissaire. « Ils m’ont envoyé dans le bureau du commissaire. Il dit : monsieur, vous faites le désordre dans l’aéroport. Il a parlé, puis dès que je prends la parole, monsieur le commissaire m’a envoyé des gifles célestes et a commencé par me taper. Je parle un peu, on me tape, il me pose une question, je réponds, il me gifle, quand je ne réponds pas aussi il me tape. Je dis, monsieur, c’est vous qui êtes censés me protéger ».
KS Bloom sera reconnu et présenté aux agents de police. Ces derniers ont exigé la signature d’une décharge par l’artiste avant de le libérer. Le commissaire lui a demandé de reconnaître avoir manqué de respect aux policiers en service. Chose qu’il a exécutée pour être libellé. Selon le chanteur, des actes de violences verbales ou physiques sont récurrents à l’aéroport de Dakar. Rappelons qu’il y a quelques jours, le chantre a remporté le trophée de Primud d’or 2022.