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Ivre, il traite les policiers de « malheureux pauvres types » : voici son sort

Sous l’emprise de l’alcool, il a proféré des propos méprisants et des menaces, suscitant une réaction immédiate des policiers. Un jeune homme, poursuivi pour injures publiques à l’encontre de policiers en civil, a comparu ce vendredi 6 juin 2025 devant le Tribunal de grande instance de Ouaga 1. Les faits, survenus dans un maquis en avril, interrogent sur les limites entre paroles échappées sous l’ivresse et délit d’outrage. Le parquet a requis une peine de trois mois de prison avec sursis et une amende également assortie du sursis.

Des propos injurieux sous l’effet de l’alcool


Kader (nom d’emprunt) est accusé d’avoir tenu des propos offensants à l’endroit de policiers en civil, les qualifiant notamment de « malheureux pauvres types » lors d’un échange houleux dans un maquis de la capitale. En état d’ébriété avancée, le jeune homme aurait également proféré des menaces, promettant de « ne pas les rater à Ouagadougou », selon le procès-verbal dressé par les forces de l’ordre.

À la barre, le prévenu a tenté de nuancer ses propos, affirmant ne pas avoir su qu’il s’agissait d’agents de police. Il explique que tout serait parti d’une alerte concernant le vol de sa moto. Pris de panique, il aurait crié dans la foule sans viser quelqu’un en particulier. Pourtant, les policiers présents affirment que les insultes leur étaient clairement destinées, sans qu’ils n’aient provoqué l’incident.

Un jugement en sursis pour des limites floues


Le procureur a considéré que les injures publiques étaient constituées, soulignant que l’ivresse n’exonérait pas de la responsabilité pénale. En revanche, les menaces n’ont pas été retenues, faute de preuves suffisantes. Il a ainsi requis trois mois de prison avec sursis et une amende de 250 000 FCFA, elle aussi assortie du sursis, écartant toute peine ferme.

Le verdict, attendu le 13 juin, cristallise les débats autour de la frontière entre la liberté d’expression et le respect dû aux agents de l’État, même lorsqu’ils ne sont pas en uniforme. Ce dossier met aussi en lumière la récurrence des altercations dans les lieux de loisirs, où l’alcool joue souvent un rôle aggravant. Une décision qui pourrait faire jurisprudence sur le traitement des propos tenus sous emprise.

Brice Gnanhoui
Brice Gnanhoui
Passionné par le journalisme, je suis constamment à la recherche de la vérité et de l'information précise. Mon amour pour le sport, la technologie et la politique me pousse à explorer ces domaines avec une curiosité insatiable et une volonté de partager des histoires qui comptent. Je crois fermement que chaque sujet a une histoire à raconter, et je m'efforce de la raconter de la manière la plus captivante et la plus précise possible. Que ce soit en analysant les dernières tendances technologiques, en couvrant les événements sportifs les plus récents ou en déchiffrant le paysage politique complexe, mon objectif est toujours de fournir une perspective équilibrée et une analyse approfondie
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