Au Bénin, un projet ambitieux est en cours pour développer l’industrie textile nationale, mais il existe un obstacle majeur : l’importation massive de ‘’vêtements de Blancs morts’’ ou encore des friperies. Ce phénomène entrave le potentiel de croissance de l’industrie locale, malgré les efforts déployés pour créer une zone industrielle de pointe à Glo-Djigbé (GDIZ).
Le paradoxe de l’importation de vêtements usagés
Le Bénin en partenariat avec le groupe ARISE, a lancé en février 2020, la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), qui regroupe plusieurs industries et sociétés de transformation et de production dont l’industrie textile, qui jusque-là, reste en gestation. Pendant que le pays développe un projet de fabrication de vêtements, il continue d’exporter des vêtements de ‘’blancs morts’’ ou encore des vêtements usagés venus de l’Europe et de l’Amérique. En 2018, selon les données de UN COMTRADE, le pays a importé 62 000 tonnes de friperie d’une valeur de 23,5 millions de dollars. Un taux qui a connu d’accroissement les années qui ont suivies. Cette importation massive contraste fortement avec les objectifs de renforcement de la production locale de vêtements.
L’exemple de l’Ouganda
Fin août 2023, le président ougandais Yoweri Museveni a pris une décision en interdisant l’importation de vêtements de Blancs morts, suivant ainsi l’exemple du Rwanda qui a pris une décision similaire en 2016. Cette décision vise à stimuler l’industrie textile nationale de l’Ouganda.
En prenant ces mesures, le Bénin pourrait également accélérer la croissance de son propre secteur de la mode et de l’habillement. Tout d’abord, cela stimulerait la production locale, créant ainsi des emplois et stimulant l’économie.