Ce jeudi 30 janvier 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a rendu son verdict dans l’affaire du « complot contre l’autorité de l’État », condamnant Oswald Homeky, Olivier Boko et Rock Nieri à 20 ans de réclusion criminelle. La Cour a ainsi doublé la peine initialement requise par le ministère public.
L’audience, qui avait été suspendue après les réquisitions du procureur spécial Mario Mètonou, a repris à 17h33 avec l’appel des accusés à la barre. Après délibération, la Cour a acquitté Sanoussi Ganiou, Gbaguidi Corneille et Adjigbekou Hugues, conformément aux réquisitions du ministère public. Cependant, pour les trois principaux accusés, la sentence a été particulièrement sévère.
Des sanctions financières et des saisies importantes
En plus des peines de prison, la Cour a ordonné la saisie des biens impliqués dans l’affaire, notamment :
1 milliard 500 millions FCFA retrouvés chez Oswald Homeky,
Le véhicule Prado contenant cette somme,
55 millions FCFA déposés dans le compte Assurance vie du Colonel Dieudonné Tévoédjrè à NSIA Banque Côte d’Ivoire.
Les condamnés devront également s’acquitter d’une amende de 4 milliards 500 millions FCFA, une somme considérable qui vient alourdir leur condamnation.
Un verdict plus sévère que les réquisitions du ministère public
Lors de ses réquisitions, le procureur spécial Mario Mètonou avait requis 10 ans de prison contre Oswald Homeky et Olivier Boko, assortis d’une amende d’1 milliard de FCFA chacun. Pour Rock Nieri, actuellement en fuite, il avait demandé 20 ans de réclusion criminelle, ainsi que la confiscation des 1,5 milliard saisis.
Mais la Cour a finalement durci les sanctions, condamnant les trois principaux accusés à 20 ans de réclusion criminelle et tripler l’amende requise.
Un possible appel des condamnés
Après le prononcé du verdict, l’audience a été levée, mettant un terme à l’un des procès les plus suivis de l’année. Les condamnés disposent désormais de 15 jours pour faire appel s’ils le souhaitent.
L’affaire reste sous haute surveillance, et il faudra suivre les prochaines étapes judiciaires pour voir si Oswald Homeky, Olivier Boko et Rock Nieri tenteront de contester cette décision devant une autre instance.