La directrice de l’école primaire publique de Onigbolo-village, Agnès Adjinadou, a été suspendue de ses fonctions à la suite d’une affaire de détournement de vivres destinés à la cantine scolaire de ses élèves. Cette décision, prise par le directeur départemental des enseignements maternel et primaire du Plateau, Yémalin Émile Dossard, a été officiellement actée ce lundi 12 août 2024, à travers une note de service.
Un acte de malversation puni
La suspension d’Agnès Adjinadou, directrice de l’école primaire de Onigbolo-village, fait suite à une enquête qui a révélé son implication dans une affaire de détournement de vivres destinés aux élèves de son établissement. Ces vivres, fournis par le gouvernement dans le cadre des cantines scolaires, sont censés garantir une alimentation quotidienne aux enfants, particulièrement dans les zones rurales où la malnutrition reste un défi majeur. Cependant, selon la note de service émise par le directeur départemental, la directrice aurait détourné ces vivres à des fins personnelles, privant ainsi les élèves de leur droit fondamental à une alimentation équilibrée.
Ce genre de malversation est particulièrement grave, car il touche directement à la santé et au bien-être des enfants. Pour beaucoup d’élèves, les repas fournis par la cantine scolaire représentent une part essentielle de leur nutrition quotidienne. En détournant ces vivres, la directrice non seulement compromet leur santé, mais aussi leur capacité à suivre les cours dans de bonnes conditions. En effet, un enfant mal nourri a plus de difficultés à se concentrer, à apprendre et à participer activement aux activités scolaires.
La décision de suspendre la directrice de ses fonctions est donc une mesure nécessaire pour rétablir la confiance au sein de l’établissement et pour montrer que de tels actes ne resteront pas impunis. Elle envoie également un message clair aux autres responsables scolaires sur l’importance de la gestion transparente des ressources qui leur sont confiées.
Les enjeux de la gestion des ressources scolaires au Bénin
L’affaire de Onigbolo-village n’est malheureusement pas un cas isolé. Elle met en lumière un problème plus vaste concernant la gestion des ressources scolaires au Bénin. Les cantines scolaires, conçues pour améliorer les conditions de vie et d’apprentissage des élèves, sont parfois détournées de leur objectif initial par des responsables peu scrupuleux. Ce phénomène met en péril la mission même de ces programmes, qui est de garantir à chaque enfant un accès à une éducation de qualité dans des conditions décentes.
La suspension d’Agnès Adjinadou devrait inciter les autorités à renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence dans la gestion des cantines scolaires et d’autres ressources destinées aux écoles. Il est crucial que des audits réguliers soient menés pour s’assurer que les vivres et autres matériels fournis par l’État arrivent bien à destination et sont utilisés conformément aux objectifs fixés. En outre, une sensibilisation accrue des directeurs d’école et du personnel éducatif sur l’importance de leur rôle dans la protection des droits des élèves est essentielle.