Dans un climat politique déjà tendu, la Cour Constitutionnelle du Bénin a déclaré conforme à la Constitution, la loi 2014-13 portant modification du Code électoral, une décision qui a immédiatement suscité la colère et l’indignation de l’opposition. Le député Éric Houndété, Premier vice-président du parti Les Démocrates, n’a pas mâché ses mots. Il qualifie la décision de « honteuse » et accuse le Parlement et la Cour de procédures frauduleuses.
« Une décision entachée de fraudes »
Le parlementaire Éric Houndété ne se contente pas de critiquer la décision de la Cour ; il met en lumière ce qu’il considère comme des failles profondes et des irrégularités dans le processus ayant mené à cette réforme. Selon lui, le texte de la loi est lui-même frauduleux, comportant des incongruités qui pourraient avoir des conséquences directes sur l’équité du scrutin présidentiel à venir. L’une des principales préoccupations soulevées concerne le délai de transmission de la liste électorale, qui, selon Houndété, pourrait exclure injustement certains citoyens de leur droit de vote.
La lutte continue : vers de nouveaux recours
Malgré le caractère apparemment irrévocable de la décision de la Cour Constitutionnelle, Éric Houndété et ses alliés ne sont pas prêts à baisser les bras. L’opposition envisage déjà de nouvelles stratégies pour contester la réforme, y compris la saisine du tribunal pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une manipulation du texte voté. Houndété reste optimiste quant à la capacité de l’opposition à faire des exploits lors des prochaines échéances électorales en 2026, en signalant une bataille politique qui ne fait que commencer. Cette détermination, à poursuivre la lutte juridique et politique contre la réforme électorale témoigne de l’importance cruciale que revêt cette question pour l’avenir démocratique du Bénin.
Alors que l’opposition se prépare à de nouveaux recours, la question demeure : le Bénin peut-il surmonter ces divisions et garantir un processus électoral juste et équitable pour tous ses citoyens ? Seul l’avenir le dira, mais une chose est claire : la lutte pour la démocratie et la justice au Bénin est loin d’être terminée.