L’annonce d’Aya Nakamura, icône de la pop française d’origine malienne, de chanter des chansons d’Édith Piaf lors de l’ouverture des Jeux Olympiques a suscité une vague de réactions racistes de la part de certains Français. Dadju, chanteur d’origine congolaise prend la défense de sa collègue. Ce dimanche 10 mars, il a exprimé sa colère face aux injures racistes subies par Aya Nakamura.
Entre hommage et polémique
Aya Nakamura, connue pour ses tubes qui résonnent bien au-delà des frontières françaises, a récemment collaboré avec Ayra Starr sur le titre « Hypé« , continuant d’enrichir son répertoire avec des mélodies captivantes. Cependant, sa décision de rendre hommage à Édith Piaf, figure emblématique de la chanson française, lors d’un événement d’envergure internationale a déclenché une tempête de réactions. Olivier Cachin, journaliste musical reconnu, a défendu Nakamura en la comparant à Piaf, soulignant son statut de chanteuse française la plus populaire à l’étranger. Malgré cela, la polémique n’a cessé de s’amplifier, certains allant jusqu’à afficher des banderoles offensantes. On peut lire sur un bandeau, le message suivant : « Y a pas moyen Aya, ici, c’est Paris, pas le marché de Bamako ».
Soutiens à Aya Nakamura
Face à cette vague de haine, Dadju s’est rapidement positionné en défenseur de Nakamura, critiquant ouvertement le manque de maturité des attaques et affirmant son soutien inconditionnel. Sa réaction, partagée sur les réseaux sociaux, a mis en lumière les défis auxquels sont confrontés les artistes d’origine africaine en France, non seulement dans leur quête de reconnaissance mais aussi face au racisme persistant. « C’est pour ça qu’on est en retard ici. Vous lynchez la plus grosse artiste du pays avec des arguments de CM1…C’était même pas un combat, mais maintenant, faut qu’elle chante, nous, on va soutenir. C’est pas bamako, c’est pas bamako. Bande de chiens », a-t-il écrit.
Aya Nakamura elle-même a répondu avec force, en rappelant que le racisme ne peut occulter son talent ni sa contribution à la musique française. « Vous pouvez être raciste, mais pas sourd… C’est ça qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’état numéro 1 en débats, etc, mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal».