La visite officielle du président en exercice de l’Union Africaine, Azali Assoumani, au Mali et au Burkina Faso est compromise. Les autorités militaires au pouvoir dans ces deux pays ont déclaré le président comorien persona non grata en réponse à son boycott de la photo de famille au sommet Russie-Afrique en juillet dernier. En refusant de s’afficher avec des dirigeants militaires arrivés au pouvoir par les armes, Azali Assoumani a provoqué une réplique immédiate de la part des militaires maliens et burkinabè.
Le boycott de la photo de famille au sommet Russie-Afrique
Lors du sommet Russie-Afrique qui s’est tenu à Saint-Pétersbourg les 27 et 28 juillet, le président de l’Union Africaine, Azali Assoumani, a décidé de boycotter la photo de famille avec ses pairs africains et le président russe, Vladimir Poutine. Il a justifié sa décision en déclarant qu’il ne souhaitait pas être associé à des dirigeants militaires arrivés au pouvoir par la force. Ce geste a été perçu comme un affront par les autorités maliennes et burkinabè, qui ont rapidement répliqué en déclarant Azali Assoumani persona non grata dans leurs pays respectifs.
La réplique des autorités militaires au Mali et au Burkina Faso
En réponse au boycott du président de l’Union Africaine, le Colonel Assimi Goïta et le Capitaine Ibrahim Traoré ont pris une décision ferme : Azali Assoumani ne sera pas le bienvenu au Mali et au Burkina-Faso pour sa visite officielle prévue dans les prochaines semaines. Cette mesure vise non seulement à affirmer la souveraineté des deux nations, mais aussi à envoyer un message fort aux dirigeants sous-régionaux et à l’Union Africaine. Pour Goïta et Traoré, aucune négociation ne sera envisagée concernant la souveraineté du Mali et du Burkina Faso.
La tension diplomatique entre le président de l’Union Africaine, Azali Assoumani, et les autorités militaires du Mali et du Burkina Faso met en lumière les défis auxquels l’Afrique de l’Ouest est confrontée en matière de gouvernance politique et de relations internationales. Toutefois, il est pourtant essentiel que les dirigeants africains travaillent ensemble pour trouver des solutions pacifiques et inclusives pour assurer la stabilité et le développement de la région.