Le président de la transition au Gabon, le général Brice Clotaire Oligui a eu un tête-à-tête avec le président ivoirien Alassane Ouattara le vendredi 10 novembre dernier, en marge du sommet Arabie Saoudite-Afrique. Les deux hommes ont évoqué les relations bilatérales entre leurs deux pays, ainsi que des questions liées à la transition au Gabon. Brice Clotaire Oligui a sollicité le leadership d’Alassane Ouattara pour la levée des sanctions qui pèsent sur Libreville, depuis le coup d’Etat d’août dernier.
Les demandes spécifiques du général Oligui
Le tête-à-tête entre le général Brice Clotaire Oligui et le président Alassane Ouattara a été l’occasion d’évoquer les relations bilatérales entre le Gabon et la Côte d’Ivoire. Cependant, l’élément central de ces discussions a été la situation délicate du Gabon depuis le coup d’État survenu en août dernier. Le général Oligui a formulé une demande spécifique au président ivoirien, sollicitant son leadership pour obtenir la levée des sanctions qui pèsent sur le Gabon.
Devant la presse, le général Oligui a souligné l’amitié de longue date entre les deux pays, mettant en avant les relations privilégiées entre les anciens chefs d’État, feu Omar Bongo et feu Houphouët Boigny. Il a exprimé sa confiance envers le président Ouattara en tant qu’ami et grand frère du Gabon, sollicitant son poids politique sur la scène internationale pour apaiser les tensions dans son pays.
« Nous sommes venus ici pour bénéficier de ses conseils, le Président Ouattara étant un ami de longue date du Gabon, et aussi de par l’amitié que nos anciens chefs d’Etat, feu Omar Bongo et feu Houphouet Boigny ont toujours eu cette considération entre eux. Donc nous avons bénéficié de ses conseils ; comment mener à bien cette transition et comment nous aider. Nous comptons également sur le soutien du Président Ouattara qui est un grand frère, et qui est un ami de longue date du Gabon, fin qu’il puisse peser également de son poids, notamment sur la scène internationale, afin que le Gabon soit apaisé des sanctions », a déclaré le général Brice Clotaire Oligui.
Les sanctions et les négociations avec la Banque Africaine de Développement (BAD)
Depuis le coup d’État au Gabon, plusieurs organisations internationales et pays partenaires ont imposé des sanctions au pays. Cependant, des signes d’association commencent à se manifester. La Banque Africaine de Développement (BAD) a récemment décidé de lever les sanctions financières qui pesaient sur le Gabon. Cette décision, annoncée le 6 novembre, a été précédée de négociations entre l’institution bancaire continentale et les autorités gabonaises.
Les cycles de négociations, tenus à Marrakech, Libreville et Brazzaville, ont été cruciaux pour dissiper les zones d’ombre entourant les sanctions. Le Gabon a pris des engagements concrets, notamment l’apurement de ses arriérés de paiement envers la BAD, relançant ainsi sa coopération avec cette institution. La BAD, en levant les sanctions, devient la première institution à assouplir sa position depuis le coup d’État contre Ali Bongo, survenu il y a un peu plus de deux mois.
La demande du général Oligui au président Alassane Ouattara intervient dans un contexte où le Gabon cherche à rétablir la normalité après le bouleversement provoqué par le coup d’État. Les sanctions internationales ont mis le pays dans une situation délicate, nécessitant des efforts diplomatiques pour rétablir sa crédibilité sur la scène internationale.