En 2018, Faridah Kiconco a saisi la Haute cour de justice de Mbarara pour avoir été déclarée porteuse du VIH Sida, alors qu’il n’en n’était rien. La plainte est déposée contre le gouvernement ougandais.
En 2011, le centre de santé publique IV de Kabwohe en Ouganda, a déclaré séropositive Faridah Kiconco. La femme s’y était alors rendue pour des consultations prénatales. Les agents de santé lui auraient alors proposé de faire un test de dépistage du VIH, le virus responsable du Sida. Après son diagnostic qui s’est révélé positif, elle a été soumise à un traitement.
Pendant plusieurs années, Faridah Kiconco a régulièrement consommé des antirétroviraux (ARV). En 2017, elle a commencé par développer des symptômes de dysfonctionnement rénaux et hépatiques. Elle a ensuite été soumise une seconde fois à un test de dépistage qui a prouvé qu’elle était séronégative.
Des analyses ont révélé que ses organes ont été détruits par les antirétroviraux, parce qu’elle ne portait pas le VIH.
« Les ARV ont affecté les organes de son corps tels que les reins et le foie. Nous voulons qu’elle soit indemnisée pour les dommages qu’elle a subis à cause des antirétroviraux » a affirmé son avocat, Amon Aruho.
Affaire sans suite
Quatre années après sa plainte, Faridah Kiconco n’a toujours eu aucun retour de la justice.
D’après son avocat, « lorsque cette affaire a commencé à prendre forme, la Covid-19 est arrivée et Jane Kiggundu, la juge qui instruisait l’affaire, a pris sa retraite, donc le dossier attend un nouveau juge », a rapporté le quotidien AfrikMag, le 12 juillet 2022.
Du côté de la Haute cour de Mbarara, le greffier adjoint de la juridiction, Samuel Twakyire, a indiqué que l’absence des parties impliquées dans le dossier a retardé l’audience.
« Depuis que cette affaire a été portée devant le tribunal, elle n’a jamais été entendue, et même le juge principal actuel l’avait rejetée parce que les parties impliquées ne se présentaient pas au tribunal », a-t-il notifié.