Le drame survenu dans le village de pêcheurs de Nyakova, en territoire de Djugu, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a bouleversé tout un pays. Un soldat congolais, Babby Ndombe Opetu, âgé de 32 ans et appartenant à la 332e force navale des FARDC, est accusé d’avoir perpétré une tuerie familiale ayant entraîné la mort de treize personnes, dont neuf enfants, le samedi 22 juillet 2023.
Les raisons de cette tuerie
Au moins treize personnes ont été tuées lors de cette fusillade, dont deux de ses propres enfants, selon les informations données par un porte-parole de l’armée dans la région. Le drame a eu lieu dans la localité de Nyakova, une paisible communauté de pêcheurs située dans le territoire de Djugu, en Ituri, une région marquée par des conflits et des violences récurrentes. La nouvelle de la tragédie s’est rapidement répandue, laissant la population sous le choc et le deuil. D’après des témoignages, son geste tragique aurait été motivé par le deuil de l’un de ses enfants, enterré en son absence sans qu’il en soit informé. Alors que le pays est sous le choc, le soldat sera jugé dès ce mardi juillet 2023 pour ses actes impardonnables, apprend-t-on de sources concordantes.
Selon le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région, le soldat a réussi à prendre la fuite après son acte odieux et s’est caché dans la ville voisine de Tchomia, située à seulement 2 km de Nyakova. Toutefois, les autorités ont rapidement localisé le fugitif et l’ont arrêté dimanche soir. Il a ensuite été placé à la disposition de la justice pour être jugé en flagrance.
Le colonel magistrat Joseph Makelele, auditeur militaire supérieur près la cour militaire de la province d’Ituri, a confirmé que le procès du soldat débutera ce mardi à Tchomia. Les charges retenues contre lui sont graves, puisqu’il est poursuivi pour meurtres et « violation des consignes ». Cette affaire suscite une vive émotion dans le pays, car elle met en lumière les conséquences tragiques du non-respect des procédures militaires et soulève des questions sur la prise en charge de la santé mentale des soldats.
Une autre source a également signalé qu’une voisine du lieu du drame avait succombé à une crise cardiaque provoquée par les tirs et qu’une quatorzième victime était décédée des suites de ses blessures. Cependant, ces informations n’ont pas été officiellement confirmées.