Les autorités nigériennes ont mis au jour une affaire aux répercussions potentiellement explosives, mettant en cause un officier de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française. Selon des informations relayées par les autorités de Niamey, cet officier de liaison, identifié sous le nom de Thomas Gliozzo, serait impliqué dans une opération de trafic d’armes destinée à des groupes terroristes opérant au Nigeria. Cette accusation intervient dans un contexte déjà tendu entre le Niger et la France, et fait l’objet de discussions nourries aussi bien au niveau national qu’international.
Révélations au grand jour
L’information a été révélée lors d’une diffusion télévisée sur la chaîne nationale RTN, dans laquelle les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Niger ont présenté un chef terroriste capturé. Ce dernier aurait fourni des informations précieuses sur les opérations clandestines menées par des acteurs extérieurs visant à déstabiliser le pays. Selon les déclarations de ce chef terroriste, Thomas Gliozzo, en tant qu’officier de liaison de la DGSE, aurait joué un rôle clé dans la coordination de la livraison d’armes aux groupes terroristes basés au Nigeria.
Les armes en question, toujours selon les autorités nigériennes, étaient destinées à des groupes subversifs avec pour objectif de semer l’instabilité au Niger, un pays déjà en proie à de nombreuses menaces sécuritaires, notamment dans sa zone frontalière avec le Nigeria. Ces groupes armés, accusés de multiples exactions contre les populations civiles et militaires, menacent l’intégrité territoriale de la région et représentent un danger constant pour la sécurité nationale.
Le rôle présumé de la DGSE
La DGSE, l’agence française de renseignement extérieur, joue un rôle important dans les opérations militaires et de renseignement de la France en Afrique, notamment dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Cependant, cette révélation fait peser de lourds soupçons sur l’implication de certains éléments au sein de l’institution dans des activités contraires aux objectifs affichés par la France. Si les accusations portées contre Thomas Gliozzo sont avérées, cela mettrait en lumière des manœuvres opaques au sein même des services de renseignement, et risquerait de jeter une ombre sur les relations entre la France et ses partenaires africains.
Niamey, qui a déjà exprimé son mécontentement vis-à-vis de certaines actions françaises sur son territoire, pourrait utiliser cette affaire pour accroître la pression diplomatique sur Paris. De plus, l’implication présumée d’un officier français dans des activités de trafic d’armes soulève des questions quant à l’engagement de la France dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Le Niger, étant l’un des pays au cœur de cette lutte, se retrouve dans une position délicate vis-à-vis de son ancien allié.