Au ministère de la Santé publique, l’annonce récente de la composition du conseil d’administration de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires (ANSSP) a suscité une vive révolte parmi les agents. Le décret de nomination, signé le 26 juin 2024, n’a été divulgué que le dimanche 04 août 2024, et sa publication a provoqué l’incompréhension et l’indignation des travailleurs.
Contestation d’une nomination inattendue
La source de leur mécontentement réside dans la désignation des membres du conseil. Selon le décret, Moustapha ZACARI ADAMOU a été nommé comme représentant au sein du conseil d’administration de l’ANSSP. Cependant, les agents expriment leur frustration face au fait que ce choix ne correspond pas à la décision prise lors de la réunion des représentants des comités de santé des douze départements. Le 29 septembre 2023, lors de cette rencontre, les membres avaient désigné par consensus Madame Odjo Yvette Tatiana MAMADOU pour les représenter. Cette désignation avait été largement acceptée par les participants et validée en tant que choix principal.
La confusion est d’autant plus grande que ZACARI ADAMOU, bien qu’élu en tant que deuxième choix, avait été défini comme un « choix de formalité administrative » selon le procès-verbal de la séance. Cette mention a été intégrée à la suite d’une demande de la hiérarchie, qui a demandé la désignation d’un second représentant après que la séance avait pratiquement pris fin. Cette situation semble en contradiction avec les procédures établies, car aucun texte officiel ne prévoit une telle formalité administrative.
Les agents s’interrogent donc sur la manière dont une décision consensuelle, déjà entérinée, a pu être modifiée pour favoriser un candidat secondaire. Ce changement soulève des questions sur la transparence et la légitimité du processus de nomination.
L’installation officielle des membres du conseil d’administration de l’ANSSP est prévue pour aujourd’hui, 05 août 2024, à 15 heures, au ministère de la Santé publique à Cotonou. Les travailleurs espèrent que cette cérémonie ne sera pas l’occasion de nouveaux affrontements, mais ils demeurent sceptiques quant à la résolution de cette crise qui semble entacher le bon fonctionnement de l’ANSSP. La gestion de cette situation pourrait influencer la confiance des agents envers les processus décisionnels futurs et la gouvernance au sein du ministère de la Santé.
