Une récente étude a apporté un éclairage nouveau sur les raisons pour lesquelles les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes. En examinant les cellules reproductrices, spécifiquement les spermatozoïdes et les ovules, les chercheurs ont découvert des mécanismes biologiques essentiels à cette différence d’espérance de vie entre les sexes.
La découverte scientifique révolutionnaire
Selon l’étude, les cellules destinées à devenir des ovules ou des spermatozoïdes jouent un rôle clé dans les disparités d’espérance de vie. Les chercheurs ont démontré pour la première fois chez les vertébrés que ces cellules sont à l’origine de ces différences. Pour arriver à cette conclusion, ils ont mené des expériences sur des killifish, une espèce d’eau douce atteignant la maturité sexuelle en quinze jours et vivant seulement quelques mois. En éliminant ces cellules, ils ont constaté une espérance de vie équivalente entre mâles et femelles.
Le professeur Tohru Ishitani, auteur principal de l’étude, a déclaré : « Le processus de vieillissement chez le killifish est similaire à celui des humains. Cette recherche sera un tremplin pour comprendre le contrôle du vieillissement chez l’homme ». Cette découverte suggère que des mécanismes biologiques analogues pourraient influencer la longévité chez les humains.
Les killifish, un modèle idéal pour la recherche
Les killifish ont été choisis comme modèle idéal pour cette étude en raison de leur cycle de vie rapide et de la similitude de leur processus de vieillissement avec celui des humains. Les chercheurs ont pu observer que l’arrêt de la production de cellules germinales, responsables de la formation des cellules reproductrices, permettait de réduire l’écart de durée de vie entre les sexes. Cette manipulation a allongé la durée de vie des mâles et réduit celle des femelles.
Cette découverte est significative, car elle met en évidence le rôle des cellules reproductrices dans la longévité. Comprendre comment ces cellules influencent l’espérance de vie pourrait mener à des avancées majeures en biologie et en médecine.
Perspectives et implications de l’étude
À l’échelle mondiale, les femmes vivent en moyenne 5 % plus longtemps que les hommes. En France, par exemple, l’espérance de vie à la naissance en 2023 était de 85,7 ans pour les femmes contre 80 ans pour les hommes. Plusieurs facteurs contribuent à cette disparité, notamment les modes de vie plus sains des femmes et les taux plus élevés de mortalité chez les jeunes hommes due à des accidents ou des suicides. Cette différence de longévité est également observée chez d’autres espèces, telles que les primates.
Pour Tohru Ishitani, la distinction la plus évidente entre les sexes réside dans la présence de spermatozoïdes ou d’ovules. « L’arrêt de la production de cellules germinales permet de réduire l’écart de durée de vie entre mâles et femelles », a-t-il affirmé. Cette étude ouvre des perspectives inédites dans la recherche sur le vieillissement et la longévité humaine. En comprenant les mécanismes par lesquels les cellules reproductrices influencent l’espérance de vie, les chercheurs espèrent offrir de nouvelles voies pour améliorer la santé et la longévité humaines.