Au Bénin, l’enlèvement de Steve Amoussou à Lomé, au Togo, dans la nuit du lundi 12 août a provoqué une onde de choc. Trois centrales et confédérations syndicales béninoises, la CSA-Bénin, la CGTB et l’UNSTB, ont enfin brisé leur silence sur cette affaire. Dans une déclaration conjointe, elles ont expliqué les raisons de leur silence initial et ont exprimé leur indignation face à ce qu’elles considèrent comme une violation des droits fondamentaux de l’accusé.
Les syndicats dénoncent la violation des droits de Steve Amoussou
Depuis l’annonce de l’arrestation de Steve Amoussou, les centrales syndicales CSA-Bénin, CGTB et UNSTB avaient jusqu’ici gardé le silence. Dans leur déclaration conjointe, elles ont clarifié que ce silence ne résultait pas d’un manque d’intérêt pour le sort de l’accusé, mais plutôt d’une volonté de comprendre les faits avant de prendre position. Selon ces organisations, l’enlèvement d’Amoussou et les circonstances entourant son arrestation à Lomé présentaient un niveau d’invraisemblance tel qu’il leur a semblé prudent d’attendre des versions officielles avant de réagir.
Les syndicats dénoncent ce qu’ils perçoivent comme des violations flagrantes des droits les plus élémentaires de Steve Amoussou. Selon la CSA-Bénin, la CGTB et l’UNSTB, les conditions de détention de l’accusé et le processus judiciaire entourant son cas ne respectent pas les normes internationales d’un procès équitable. Ils s’inquiètent de l’absence de transparence et du manque de garanties juridiques pour l’accusé, ce qui laisse présager un procès biaisé. Cette situation les pousse à exiger non seulement la libération immédiate de Steve Amoussou, mais également une enquête approfondie sur les circonstances de son arrestation et son enlèvement.
Les réactions des syndicats vont au-delà de la simple défense de Steve Amoussou. Elles illustrent une prise de position ferme contre ce qu’ils considèrent comme une atteinte aux droits de l’homme au Bénin et dans la sous-région ouest-africaine. En dénonçant les actions menées contre Amoussou, la CSA-Bénin, la CGTB et l’UNSTB cherchent à sensibiliser l’opinion publique sur les dangers d’un système judiciaire perçu comme partiel et manipulé. Leur déclaration conjointe appelle à une mobilisation générale pour la défense des droits de l’homme et la protection des libertés fondamentales.
Le procès du 7 octobre : enjeux et perspectives
L’ouverture du procès de Steve Amoussou à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) est prévue pour le 7 octobre. Ce procès est particulièrement surveillé, non seulement en raison de la nature des accusations portées contre Amoussou, mais aussi à cause des implications politiques et sociales de l’affaire. Les syndicats craignent que ce procès ne soit qu’une formalité pour valider des décisions déjà prises en coulisses. Ils exhortent les autorités judiciaires à garantir un procès juste et équitable, respectueux des droits de l’accusé, et à éviter toute forme de manipulation ou de pression politique.