Entre le 25 mars et le 5 avril 2022, quatre enfants de l’ancien président gabonais Omar Bongo, ont été mis en examen par la justice française, pour recel de détournement de fonds publics, de corruption active et passive et d’abus de biens sociaux. Tous ont soutenu n’avoir pas conscience de cette origine frauduleuse de la fortune de leur père.
Aux États-Unis, Yamilee Bongo Astier, fille de l’ancien président gabonais, Omar Bongo a porté plainte contre sa sœur aînée, Pascaline Bongo le 19 juillet 2022, pour une mauvaise gestion de la succession de leur père. C’est cette dernière qui joue le rôle d’exécuteur testamentaire de la famille Bongo. Sa sœur l’accuse de n’avoir pas été honnête dans la gestion du patrimoine.
« Pascaline a dit que la valeur de la succession n’était que de 32 milliards de francs CFA au lieu du montant réel », a affirmé Yamilee Bongo Astier, dans un article paru le 25 juillet dans le New York Post. La plaignante réclame à sa sœur aînée, une somme de 32 milliards de francs CFA.
Selon la Cour suprême de Manhattan, l’ancien président du Gabon, décédé en 2009, aurait légué des centaines de milliards de francs CFA à ses 53 héritiers. Yamilee Bongo Astier a déclaré que « Pascaline a déformé la nature des actifs de la succession, omettant des biens immobiliers de valeur et d’autres actifs appartenant à la succession ».
La plaignante a soutenu que sa grande sœur aurait utilisé une partie de la succession pour « payer des jets privés pour des voyages personnels, des vacances, des bijoux, des produits de luxe et des maisons pour elle-même et ses enfants, notamment ».
En 2015, l’entreprise française Blue Mendel avait poursuivi Pascaline Bongo devant la justice française, pour des factures impayées d’environ 540 000 euros. Cette somme représente le transport d’une limousine, entre Paris et Libreville, la commande d’une moquette en gazon synthétique ou encore plus de 100 pots de crème glacée livrés à la présidence du Gabon.